Depuis presque un an, les transports en commun sont gratuits à Dunkerque. C'est la plus grande agglomération en France qui a instauré ce système. Et pour ses 200.000 habitants, le bilan est plus que positif.
Une fréquentation en hausse de 65 à 125 %
En un an, la fréquentation des bus a augmenté de 65% la semaine et jusqu'à 125% le week-end.
Le maire, Patrice Vergriete, ne s'attendait pas à un tel succès en si peu de temps. "La population a adopté ce bus gratuit comme une alternative à la voiture, mais aussi comme une opportunité de déplacement", explique-t-il au micro d'Europe 1, ajoutant que les chiffres d'abandon de la voiture au profit du bus sont "assez extraordinaires" depuis la mise en place du dispositif.
Un gain de pouvoir d'achat
"C'est du pouvoir d'achat rendu à la population", conclut Patrice Vergriete. En effet, 10% des usagers des bus ont vendu l'une de leurs deux voitures. Pierre, un retraité qui a vendu sa Peugeot pour privilégier l'autobus, a fait le calcul : un gain de 6.000 euros en un an.
"On a non seulement gagné 5.000 euros (avec la vente), mais on a aussi gagné 600 euros d'assurance pour l'année, plus le carburant. C'est un service qui marche très bien. Je redécouvre la ville que je ne connaissais plus vraiment", explique-t-il.
Alors que la gratuité des transports en commun est déjà effective à Niort ou à Châteauroux, l'expérience dunkerquoise donne des idées à d'autres grandes villes. Après Anne Hidalgo à Paris, qui a mis en place la gratuité des transports en commun pour les enfants, Martine Aubry souhaite l'appliquer à Lille, au moins en cas de pic de pollution.