Pour les parents, ce choix impliquant leurs enfants pourra avoir d'importantes conséquences économiques. Alors que le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé mardi que le retour des enfants dans les écoles maternelles et primaires se ferait sur la base du volontariat, les personnes restant à la maison pour les garder ne pourront alors pas forcément reprendre leur travail. Dès lors, auront-ils droit à une prise en charge par le chômage partiel ? Mercredi, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a confirmé que jusqu'au 31 mai, ces parents pourront toujours toucher 84% de leur salaire net. Mais le sytème évoluera à partir du 1er juin.
Deux périodes sont à distinguer : celle allant du 11 mai au 31 mai, et celle à partir du 1er juin. Entre le 11 et le 31 mai, les parents qui restent à la maison pour garder leurs enfants resteront bien pris en charge par le chômage partiel, et toucheront donc 84% de leur salaire net, même si l’école rouvre et qu’ils ont la possibilité d’y renvoyer leurs enfants. L'activité de l'activité partielle est donc assouplie, car jusqu’à présent, la prise en charge des parents ne jouait que s’ils n’avaient pas d'autres choix que de rester à la maison pour garder leurs enfants.
Une attestation nécessaire à partir du 1er juin
En revanche, à partir du 1er juin, la règle sera plus stricte. Muriel Pénicaud a confirmé mercredi qu'il faudrait une attestation de l'école prouvant que les enfants ne peuvent pas y retourner pour que les parents puissent continuer à bénéficier du dispositif du chômage partiel. On peut imaginer que ce sera le cas des écoles dont les locaux ne permettent pas d’accueillir tous les enfants d’une classe du fait de l’obligation de respecter la distance d’un mètre entre deux élèves. Et les parents ne pouvant pas produire cette attestation de l’école à leur employeur ne seront plus pris en charge au titre du chômage partiel. La solution, pour eux, sera alors de poser des jours de RTT ou de congés payés.
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À partir du 1er juin, les entreprises ne seront plus remboursées à 100%
Concernant le chômage partiel, Muriel Pénicaud a également annoncé qu'à partir du 1er juin, les entreprises ne seraient plus remboursées par l’État à 100%. Le gouvernement va entamer une discussion avec le patronat et les syndicats pour alléger la facture que l’État supporte aujourd’hui avec le chômage partiel, le dispositif concernant plus de 11 millions de salariés.
Actuellement, les entreprises qui maintiennent 84% du salaire net de leurs salariés mis en chômage partiel sont remboursées intégralement de cette dépense par l’État. Le gouvernement veut qu’à partir du 1er juin, le taux de remboursement ne soit plus de 100%. Sauf, laisse entendre le ministère du travail, pour les secteurs les plus en difficulté comme les hôtels, les cafés, et les restaurants.