Fiscalisée, la nouvelle «prime Macron» n'a plus la cote

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avec AFP
La prime Macron, aussi appelé prime de partage de la valeur, n'a plus la cote. Les versements ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024 par rapport à la même periode l'année dernière. En cause : la fin de la défiscalisation de la prime depuis le début de l'année.

Les versements de prime de partage de la valeur (PPV) par les entreprises en France ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l'an passé, après la fin de sa défiscalisation, a rapporté l'Insee mercredi. Le montant versé aux salariés est ainsi tombé à 490 millions d'euros au premier trimestre, contre 1,2 milliard au premier trimestre 2023 et 2,3 milliards au dernier trimestre 2023, précise l'Institut national de la statistique.

Une greffe pour la croissance annuelle des salaires

La prime de partage de la valeur remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat mise en place en 2019, appelée "prime Macron". Elle peut s'élever jusqu'à 6.000 euros par salarié. En 2024, l'exonération de cotisations sociales est maintenue mais elle n'inclut plus comme en 2022 et 2023 l'exonération de CSG et de CRDS. Et alors que jusque-là, la prime était exonérée d'impôt sur le revenu pour les salariés gagnant jusqu'à trois fois le Smic, cet avantage n'est maintenu que si la prime est affectée à un plan d'épargne ou pour les salariés faisant partie d'une entreprise de moins de 50 salariés (et gagnant moins de trois fois le Smic).

La chute des versements de PPV explique "pour partie" le ralentissement de la hausse des salaires horaires, qui progressent de 2,8% sur un an au premier trimestre contre 3,1% au trimestre précédent, détaille l'Insee. En raison de la fiscalisation de la PPV, "la baisse sur un an des versements de cette prime a davantage grevé la croissance annuelle des salaires que celle du coût du travail" horaire, qui a augmenté de 3% au premier trimestre, relève encore l'institut.