Gabriel Attal a déclaré la guerre aux fraudeurs sociaux. Le ministre des Comptes publics a promis de renforcer les contrôles des retraités vivant à l'étranger, de croiser les fichiers de la CAF et du ministère de l'Intérieur pour traquer les tricheurs. Il envisage aussi de fusionner la carte Vitale et la carte d'identité pour éviter le partage de la fameuse carte Vitale. Des mesures qui semblent s'adresser aux particuliers, mais en réalité, si on se base sur les quelques chiffres existants à ce jour, ce sont les professionnels qui sont à l'origine de la plupart des fraudes sociales.
La fraude aux cotisations sociales
Les entreprises et les micro-entrepreneurs cherchent à réduire les cotisations dont ils doivent s’acquitter. C’est ce qu’on appelle la fraude aux cotisations sociales. Selon l’URSSAF, elle représente près de huit milliards d’euros par an. Elle peut prendre plusieurs formes, souligne Emmanuel Dellacherie, directeur adjoint URSAFF en charge du contrôle : "Ce sont des fraudes qui sont commises, soit dans le cas d'emplois salariés qui sont non déclarés ou une partie des rémunérations ne sont pas déclarées, soit de travailleurs indépendants qui ne déclarent pas l'ensemble de leurs revenus d'activité."
La fraude aux actes médicaux
Autre fraude, celle aux actes médicaux. L’année dernière, l’assurance maladie en a détecté et stoppé pour plus de 300 millions d’euros et près des trois quarts serait le fait des professionnels de santé. "Un médecin qui va faire une double prescription, l'assurance maladie va doublement verser de l'argent vers le professionnel de santé", indique l'économiste Rémi Le Gall.
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La fraude aux aides sociales
Pour ce qui est de la fraude aux aides sociales, elle est plus souvent le fait de particuliers. Aucune estimation globale n’existe mais en 2021, la sécurité sociale a détecté 300 millions d’euros de fraude aux allocations familiales.