Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à la découverte des scientifiques de l’Académie des Sciences Chinoise qui viennent de mettre au point une nouvelle technique de fabrication du verre, qui le rend biodégradable en seulement quelques mois ou années.
L’innovation du jour pourrait faire du bien à la planète. On savait déjà que le verre était recyclable à l’infini. Désormais, on sait aussi le rendre biodégradable.
Du verre beaucoup plus vert avec un impact environnemental encore plus faible !
On a tous conscience de la pollution des bouteilles en plastique. Et pour cause, elles mettent plusieurs centaines d’années à se décomposer dans la nature. Mais est-ce que vous savez combien de temps ça prend pour les bouteilles en verre ?
Alors bien sûr, le verre à l’avantage d’être recyclable. Mais c’est le cas pour seulement un tiers du verre jeté. Le reste, l’écrasante majorité, finit dans les décharges ou au fond de l’océan. C’est pourquoi des scientifiques de l’Académie des Sciences Chinoise viennent de mettre au point une nouvelle technique de fabrication du verre. Une technique qui le rend biodégradable en seulement quelques années ou quelques mois. Ils ont même fait une expérience étonnante : ils ont mis des billes en verre au compost. Et au bout de quelques semaines, elles s’étaient totalement décomposées.
Ça ne va pas être pratique, une carafe ou un pare-brise qui se décomposent en quelques mois.
Heureusement, la technique permet de choisir la vitesse de dégradation. On pourra créer aussi bien des gobelets éphémères pour les distributeurs que des flutes à champagne qui durent plusieurs dizaines d’années.
Ils ont aussi testé leur verre sous la peau des souris. Et là aussi, il s’est entièrement décomposé en quelques semaines, sans laisser le moindre impact, ni provoquer de douleur. Cela veut dire que l’on pourrait aussi s’en servir pour créer des implants médicaux que l’on n’aurait pas besoin de retirer, puisqu’ils se résorberaient progressivement sans laisser de traces. Un verre qui ouvre donc pas mal de perspectives.
Est-ce qu’il garde les mêmes caractéristiques que le verre que l’on connait aujourd’hui ?
Oui. Il est aussi transparent. On peut le mouler, l’imprimer en 3D et évidemment le recycler. En revanche, il est un peu moins résistant et surtout, il coûte beaucoup plus cher à fabriquer. C’est malheureusement le lot des produits les plus vertueux. Mais comme diraient les responsables du GIEC « la transition écologique va coûter cher. Mais n’oublions pas que l’inaction nous coûtera encore plus cher ! »