Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Tremblement de Terre à Hollywood : on découvre qu'un vulgaire site Internet Netflix est en train de déboulonner les plus grands studios américain.
Netflix, c'est un site internet de vidéo à la demande. Pour 10 euros par mois, vous avez accès à toute une série de films.
Or, Netflix compte plus de 100 millions d'abonnés dans le monde.
Pourquoi ce succès ? Parce que Netflix propose des produits exclusifs : ses propres séries.
Il y a eu House Of Cards, bien sûr mais il y a aussi désormais Narcos, Stranger Things ou The Crown. À chaque fois, ce sont des cartons planétaire.
Du coup l'année prochaine, Netflix va produire 30 nouvelle séries et 80 films, c'est plus que Warner, Disney et Universal réunis.
En tout, Netflix dispose d'un budget de huit milliards de dollars, soit 10 fois le budget du cinéma français !
Le cinéma français ne risque-t-il pas d'etre noyé par cette déferlante "Netflix" ?
En fait non car Netflix produit aussi en France.
Il y a eu la série Marseille avec Gérard Depardieu et Benoit Magimel, la saison 2 est d’ailleurs actuellement en tournage.
Mais netflix prépare une nouvelle série d'anticipation à Paris ainsi que trois films, des longs-métrage.
Gaumont explique, à notre grande surprise, que Netflix était leur premier client.
L'objectif est double, d'une part se faire bien voir des autorités françaises mais aussi parce qu’en matière de cinéma pour plaire, il faut des productions locales.
Le problème c'est que ces films Netflix ne sont pas diffusés en salle !
C'est la polémique.
Netflix ne veut pas diffuser ses films en salle pour une seule raison, c'est que la loi française impose ensuite d'attendre 36 mois (soit trois ans) pour le proposer sur un service de vidéo à la demande par abonnement !
En fait, Netflix veut abolir cette chronologie des médias, ce qui fait évidemment hurler les salles de cinéma.
Mais, la question est posée et devra être tranchée : Ne faut-il pas assouplir cette chronolgie très stricte qui impose d'abord la sortie en salle, puis le DVD, puis la télé, puis enfin, en dernier, les sites internet ?