Chaque samedi, Laurent Mariotte et ses chroniqueurs reçoivent des experts pour débattre et décrypter l’agriculture, l’alimentation, la cuisine d’aujourd’hui. Un éclairage utile pour mieux choisir et cuisiner au quotidien.
Ce samedi, la table des bons vivants soutient nos pêcheurs artisanaux. 57% des Français consomment du poisson au moins une fois par semaine. C’est moins que la viande, mais le problème c’est que ce sont toujours les mêmes dans nos assiettes : le cabillaud, le thon et le saumon en tête. Face à l’industrie mondialisée, la petite pêche française traverse une tempête sans précédent. En partenariat avec le magazine Les Petits Plats de Laurent Mariotte qui consacre une enquête au sujet des pêcheurs aux petits métiers en France, la table des bons vivants donne les clés pour soutenir la filière. Des chefs engagés, comme Laure de Kervenoaël à la tête de Krevette à Lille, un restaurant fondé par Florent Ladeyn, se fournissent uniquement auprès des pêcheurs locaux et cuisinent en fonction de leur arrivage chaque matin. Ici, pas de poissons pêchés au chalut mais des rougets barbet ou des saint-jacques de plongée prélevées dans le respect des stocks halieutiques. La cheffe prépare par exemple le maquereau en ce moment, un poisson abondant et abordable sur le littoral du nord de la France. Tout juste grillé au barbecue et nappé d’une sauce pour le rendre luisant.
La parole est aussi donnée à nos pêcheurs comme Judith Turpin Lamiaux et son mari David, un couple qui part en mer en quête de soles du côté d’Étretat en passant les filets sans aucune action dans l’eau et sur les fonds marins notamment. Via leur entreprise Sole.idea le couple pêche et livre leurs poissons du jour le plus fraîchement possible aux restaurateurs et à quelques particuliers dans le Nord de la France (Lille, Béthune, Dunkerque …). Une autre façon de soutenir nos pêcheurs locaux, c’est de leur garantir un revenu constant et ce grâce à des casiers de la mer que propose l’entreprise Poiscaille, sur le même modèle que les paniers maraîchers des AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne). L’autre solution est de se rendre sur le site Pleine Mer avec leur carte interactive qui répertorie les petits pêcheurs et leurs points de vente autour de vous. En s’y connectant, on peut même être alerté de l’arrivage des poissons et prendre facilement contact avec l’artisan pêcheur.