Publicité
Publicité
Société
- Mis à jour le

Wirecard coupable d'une énorme escroquerie économique en Allemagne

Chaque samedi, dans "Zoom arrière", Axel de Tarlé revient sur un fait économique ou sociétal qui a marqué la semaine. Cette semaine, retour sur les révélations des journalistes du Financial Times, à l'origine de la chute d'un géant des finances allemand spécialisée dans le paiement par carte bancaire, Wirecard.L’Allemagne est secoué par un énorme scandale financier : une escroquerie à plusieurs milliards d’euros qui a fait chuter l’un des plus grands établissements financiers du pays ! Racontez-nous.Ce n’est pas bien de se réjouir du malheur des autres. Les Allemands ont même une expression pour cela : la schadenfreude, la joie malveillante. Mais voilà un secteur où les Allemands sont bien à la peine, la finance. Les banques allemandes sont au choix : moribondes ou en forme parce qu’elles trichent ! C'est véridique. Ce fut le cas de la Deutsch Bank.Mais, ça n’est rien comparé au scandale du moment : Wirecard, l’une des vedettes du monde de la finance qui valait à la Bourse de Francfort 24 milliards d’euros, deux fois la Société générale. Une entreprise spécialisée dans le paiement par carte bancaire, sauf qu’elle trafiquait ses chiffres. Et personne n’a rien vu, sauf les journalistes du Financial Times. Ce sont eux qui ont flairé le coup fourré. Le scandale a fini par éclater. Et Wirecard, vient de faire faillite cette semaine. Terminé !Pourtant, les banques sont extrêmement surveillées ! C’est inquiétant de voir qu’un établissement financier de cette taille (plus de vingt milliards), puisse ainsi disparaître à cause d’une fraude.C’est la honte pour les Allemands. D’ailleurs, ils le reconnaissent. Mais, c’est même pire que ça, car quand il y a eu des rumeurs de malversation, au lieu d’aller enquêter pour voir ce qu’il en était, les autorités financières allemandes ont, au contraire, enquêtées pour savoir qui répandait ainsi ces rumeurs et cherchait à nuire à la réputation de l’entreprise.Preuve que la presse est parfois bien utile au bon fonctionnement des institutions. Sans les journalistes du Financial Times, l’escroquerie continuerait de courir.C’est l’autre leçon de cette affaire. Heureusement qu’il reste quelques journaux, comme le Financial Times, qui ont les moyens d’enquêter et de dénoncer des scandales. C’est une piqûre de rappel bien utile, à un moment où les journaux sont de plus en plus malmenés par la chute du marché publicitaire et la concurrence des réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter. Sauf que ça n’a rien à voir. Ces réseaux sociaux véhiculent surtout de l’hystérie plutôt que l’information, au point que Twitter est maintenant obligé d’alerter sur la véracité des tweets de Donald Trump, le Président des Etats-Unis. C’est dire ! Donc, oui, dans ce monde hystérique des réseaux sociaux, ça fait de plaisir de voir qu’il reste encore du journalisme à l’ancienne, capable d’enquêter et de mettre à jour un scandale financier qui se chiffre en milliards d’euros.

En savoir plus
À propos

Chaque samedi, dans "Zoom arrière", Axel de Tarlé revient sur un fait économique ou sociétal qui a marqué la semaine. Cette semaine, retour sur les révélations des journalistes du Financial Times, à l'origine de la chute d'un géant des finances allemand spécialisée dans le paiement par carte bancaire, Wirecard.


L’Allemagne est secoué par un énorme scandale financier : une escroquerie à plusieurs milliards d’euros qui a fait chuter l’un des plus grands établissements financiers du pays ! Racontez-nous.

Ce n’est pas bien de se réjouir du malheur des autres. Les Allemands ont même une expression pour cela : la schadenfreude, la joie malveillante. Mais voilà un secteur où les Allemands sont bien à la peine, la finance. Les banques allemandes sont au choix : moribondes ou en forme parce qu’elles trichent ! C'est véridique. Ce fut le cas de la Deutsch Bank.

Mais, ça n’est rien comparé au scandale du moment : Wirecard, l’une des vedettes du monde de la finance qui valait à la Bourse de Francfort 24 milliards d’euros, deux fois la Société générale. Une entreprise spécialisée dans le paiement par carte bancaire, sauf qu’elle trafiquait ses chiffres. Et personne n’a rien vu, sauf les journalistes du Financial Times. Ce sont eux qui ont flairé le coup fourré. Le scandale a fini par éclater. Et Wirecard, vient de faire faillite cette semaine. Terminé !

Pourtant, les banques sont extrêmement surveillées ! C’est inquiétant de voir qu’un établissement financier de cette taille (plus de vingt milliards), puisse ainsi disparaître à cause d’une fraude.

C’est la honte pour les Allemands. D’ailleurs, ils le reconnaissent. Mais, c’est même pire que ça, car quand il y a eu des rumeurs de malversation, au lieu d’aller enquêter pour voir ce qu’il en était, les autorités financières allemandes ont, au contraire, enquêtées pour savoir qui répandait ainsi ces rumeurs et cherchait à nuire à la réputation de l’entreprise.

Preuve que la presse est parfois bien utile au bon fonctionnement des institutions. Sans les journalistes du Financial Times, l’escroquerie continuerait de courir.

C’est l’autre leçon de cette affaire. Heureusement qu’il reste quelques journaux, comme le Financial Times, qui ont les moyens d’enquêter et de dénoncer des scandales. C’est une piqûre de rappel bien utile, à un moment où les journaux sont de plus en plus malmenés par la chute du marché publicitaire et la concurrence des réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter. 

Sauf que ça n’a rien à voir. Ces réseaux sociaux véhiculent surtout de l’hystérie plutôt que l’information, au point que Twitter est maintenant obligé d’alerter sur la véracité des tweets de Donald Trump, le Président des Etats-Unis. C’est dire ! Donc, oui, dans ce monde hystérique des réseaux sociaux, ça fait de plaisir de voir qu’il reste encore du journalisme à l’ancienne, capable d’enquêter et de mettre à jour un scandale financier qui se chiffre en milliards d’euros.

Publicité
En lien avec cette émission
Au coeur du crime
Société

"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast l'émission culte d’Europe1 "Crime Story" incarnée en 1988 par Serge Sauvion, acteur qui a notamment doublé le comédien Peter Falk.. Inspiré des plus grands romans policiers anglo-saxons, dans lesquelles les disparitions mystérieuses et les meurtres de sang-froid sont monnaie courante, ce podcast est un polar audio qui vous met au défi de résoudre de véritables énigmes policières. Chaque mardi et chaque vendredi écoutez un nouvel épisode intense et immersif."Au Cœur du Crime" est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.

Au Coeur de l'Actu
Société

Au Coeur de l'Actu

Julien Pichené

 "Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.

Réécoute Olivier Delacroix
Société

Libre antenne

Olivier Delacroix

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).

Europe 1 Nuit
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Société

Les années Top 50

Ombline Roche

Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h ! 

Europe 1 Matin
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.

Destins Extraordinaires Europe 1
Société

Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !

Europe 1 Soir
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.

Micro Europe 1
Société

Formidables échecs

Hervé Mathoux

Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.

Société

Europe 1 13h

Céline Géraud

Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.