En conclusion de la réunion de la cellule interministérielle de crise, qui s'est tenue ce vendredi, Emmanuel Macron a appelé "tous les parents à la responsabilité" après les violences urbaines, consécutives à la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué par un policier. Ces émeutiers interpellent, en effet, par leur jeunesse. Selon une note des renseignements territoriaux, un tiers d'entre eux sont mineurs et présentent un âge médian de 17 ans. Moins de 2% d'entre eux sont connus des services de police et la quasi-totalité sont des hommes.
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Les renseignements distinguent en réalité trois profils parmi les émeutiers. Il y a d'abord les jeunes de cités utilisant des tactiques de guérilla urbaine éprouvées, combinant embuscades, précédés de barricades. Leur cible ne semble pas déterminée précisément à l'avance, ajoutent les renseignements territoriaux.
Des jeunes décrits comme "paumés"
Et leurs agissements sont avant tout déterminés par l'effet de groupe et les opportunités. Et leurs agissements sont avant tout déterminés par l'effet de groupe et les opportunités. La diffusion des vidéos sur les réseaux sociaux a pour but de glorifier leurs actions et de décrédibiliser les forces de l'ordre, analysent également les enquêteurs. Deuxième catégorie de profils : des éléments issus de l'ultragauche, animés par la logique du chaos. Les services de renseignement parlent de militants rompus à l'affrontement.
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Enfin, le troisième groupe identifié par les autorités est, lui, constitué de personnes venant prêter main forte à ces militants d'ultragauche avec, à leur côté, des jeunes décrits comme "paumés" et s'inscrivant dans une logique de contestation de la politique du gouvernement.