Après une année 2023 très tendue pour le marché immobilier, 2024 sera-t-elle meilleure ? A priori, oui, notamment grâce à la baisse des taux, sous la barre des 4%, et a un rééquilibrage des prix des biens. Pour autant, l'année 2024 semble démarrer difficilement, même si cela pourrait se débloquer en cours d'année, comme l'analyse l’Observatoire Guy Hocquet.
En ce début d'année, de nombreux acquéreurs relancent leur projet immobilier. Si ce n'est pour l'instant qu'une tendance, cela pourrait permettre à moyen terme de débloquer le marché. Pour autant, "il ne faut pas s’attendre à une baisse significative des prix de l’immobilier tant qu’il n’y aura pas de relance de l’offre, ni de politique de soutien de la demande", analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
"Les banques sont en phase de conquête"
"Le gros du mouvement baissier est sans doute terminé pour quelques semaines", confirme Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. "Pour le mois de février, nous observons une tendance à la stabilisation même si des nouvelles baisses ici ou là ne sont pas impossibles sur certains profils. Néanmoins, les nouvelles restent bonnes car le choix dans l’offre bancaire s’est nettement élargi. Les banques sont toutes en phase de conquête et se positionnent sur le marché du crédit immobilier", détaille-t-il.
Par exemple, un dispositif permettant de réexaminer à la demande des clients des crédits immobiliers non accordés a été mis en place par les banques ce mois-ci, et sera en vigueur jusqu'à la fin de l'année.
Des disparités en fonction du territoire
Quant aux prix, ils se stabilisent en ce début d'année. Les maisons, plus recherchées, voient leur prix légèrement augmenter, à hauteur de 2,6% en un an, alors que les appartements ont légèrement baissé, de 1,5%. Toutefois, de fortes disparités géographiques subsistent, avec une baisse du prix du mètre carré en Ile-de-France, et jusqu'au Centre-Val de Loire, une stabilisation des prix en Corse, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie, mais des prix en hausse sur les régions côtières, notamment en Bretagne et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, détaille l'Observatoire Guy Hocquet.
De même, les villes de plus de 200.000 habitants semblent moins attirer les acquéreurs, et sont ainsi touchées par une baisse des prix au mètre carré. Seules exceptions : Marseille et Nice, où les prix ont respectivement augmenté de 1,2% et 9,2%. Pour les villes de moins de 200.000 habitants, moins d'une sur deux voit ses valeurs baisser.
Que peut-on acheter avec 2.000 euros de revenus nets, en empruntant sur 25 ans ?
Un acquéreur avec 2.000 euros de revenus nets, qui aurait un apport de 30%, pourrait financer un bien d'environ 200.000 euros. Cela correspond à un studio de 17m2 à Paris... ou à un bien de 161m2 à Saint-Quentin, dans l'Aisne.
De manière générale, le prix du mètre carré est plus abordable dans la moitié nord du pays.