"Certaines personnes pensent que le nuage n'est qu'un disque dur dans le ciel (...) Nous pensons que c'est beaucoup plus que cela, et nous l'appelons iCloud" : Steve Jobs, le patron d'Apple toujours en congés maladie, est venu lui-même présenter lundi le nouveau service de stockage de données en ligne gratuit de son groupe, lors de la conférence pour programmeurs de logiciels du fabricant informatique américain.
Qu’est-ce que le "cloud computing" ? Le cloud computing, aussi appelé "informatique en nuage" ou "informatique dématérialisée" permet d’accéder, via Internet, à des services informatiques sans avoir à gérer l'infrastructure sous-jacente. La plupart des Internautes font déjà du cloud computing sans le savoir. Un utilisateur de webmail, Hotmail ou Gmail, par exemple, qui ouvre un document Word ou Adobe n’a pas besoin d’avoir l’application sur son ordinateur, le service étant intégré à la messagerie : c’est du cloud.
Pourquoi "iCloud" ? Le "i" - comme Internet - est la marque de fabrique des produits Apple avec "Internet ready" depuis le lancement de l’iMac en 1998. Quant au mot "cloud" - "nuage" - il fait référence au cloud computing. "Certaines personnes pensent que le nuage n'est qu'un disque dur dans le ciel. Nous pensons que c'est beaucoup plus que cela, et nous l'appelons iCloud", a expliqué Steve Jobs, le PDG d'Apple lors de la conférence. "Nous allons transférer les centres numériques vers le nuage", c'est-à-dire sur internet, a-t-il ajouté.
A quoi ressemble iCloud ? Pour l’instant, l’iCloud se résume à un logo, un nuage sur fond gris métallisé. Mais derrière ce logo se cacheront une myriade de serveurs et de disques durs pour stocker les informations des utilisateurs et leur permettre d'y accéder depuis n'importe quel endroit.
Quel usage ? Apple présente iCloud comme une offre de services dématérialisés. Il s’agit donc d’un site de stockage en ligne qui pourra notamment servir de bibliothèque musicale. Cet outil annonce la probable réduction des disques durs de nos ordinateurs. Plus besoin d'accumuler chez soi des gigaoctets de données s'ils sont hébergés ailleurs et donc consultable depuis n'importe quel appareil connecté.
Prime à la musique ? iCloud doit permettre d'écouter en streaming (en flux) de la musique stockée sur des serveurs d’Apple. Cela permet d'éviter aux internautes d'avoir à synchroniser leurs tablettes ou baladeurs avec le disque dur d'un ordinateur. D’où les discussions avec les principaux distributeurs de musique. Selon le New York Times des accords auraient été conclus avec les quatre principales maisons de disques. Les concurrents Google Music et Amazon exigent, eux, de télécharger leur catalogue de chansons, ce qui prend du temps, avant de pouvoir les écouter.
iTunes bénéficiaire collatéral ? iCloud va contribuer à rendre encore plus puissant iTunes. Tout utilisateur d’iTunes pourra en effet accéder au service via internet et non plus depuis le seul ordinateur où l’application est installée.
Quel coût ? Le Los Angeles Times croit savoir qu'iCloud sera dans un premier temps proposé gratuitement aux utilisateurs d'iTunes, la boutique en ligne d'Apple. Par la suite, il leur sera demandé de souscrire un abonnement de 20 à 25 dollars par an.
Ça marchera sur mon "vieil" iPhone ? C'est l’une des grandes inconnues. Apple pourrait en effet se servir d’iCloud comme produit d’appel pour acheter l'iPhone 5.