Ivan Duque, 42 ans, a été investi mardi à la présidence de la Colombie, succédant au libéral de centre-droit Juan Manuel Santos, au pouvoir depuis 2010 et qui ne pouvait se représenter après deux mandats.
Un mandat de quatre ans. Ivan Duque, dauphin de l'ex-président Alvaro Uribe (2002-10) et élu en juin comme candidat du Centre démocratique (droite), a prêté serment pour un mandat de quatre ans lors d'une cérémonie publique sur la place Bolivar, dans le centre historique de Bogota.
Duque annonce des "correctifs" à l'accord avec les FARC. Le nouveau président de Colombie a annoncé dans son discours d'investiture des "correctifs" à l'accord de paix signé fin 2016 avec l'ex-guérilla Farc, et un durcissement des négociations avec l'ELN, dernière rébellion active. "Pour le respect de la Colombie et le mandat que nous avons reçu, nous mettrons en oeuvre des correctifs pour assurer aux victimes vérité, justice adéquate, réparation et non répétition", a-t-il déclaré à propos de l'accord avec les Farc, ajoutant à propos de l'ELN qu'"un processus crédible doit se cimenter avec une cessation totale des actions criminelles, sous supervision internationale".
Avertissement voilé au Venezuela. Puis Ivan Duque de lancer un avertissement voilé au régime de son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, qu'il a déjà qualifié de "dictature" à plusieurs reprises, en assurant qu'il rejetait ce type de gouvernement. "En défense des valeurs démocratiques, nous rejetons toute forme de dictature sur le continent américain, nous le dénonçons et nous appelons les choses par leur nom", a-t-il affirmé, sans mentionner directement Nicolas Maduro. Le dossier est brûlant, car ce dernier, qui affirme avoir été visé samedi par un attentat commis avec deux drones chargés d'explosifs, a directement accusé son homologue colombien sortant.