Le nombre d'affaires de corruption jugées par les tribunaux chinois l'an passé a augmenté d'environ un tiers comparé à 2015, a annoncé dimanche le président de la Cour suprême, promettant la poursuite de la vaste campagne anticorruption.
Xi Jinping avait lancé une campagne anticorruption dès 2012. Face à la corruption rampante en particulier dans la fonction publique et les instances du Parti communiste chinois, le président Xi Jinping a lancé depuis son arrivée au pouvoir en 2012 une campagne de lutte contre ce fléau, qui a abouti à la condamnation de plus d'un million de personnes, dans ce que certains experts comparent à des purges déguisées.
Dans un rapport annuel au Parlement, le président de la Cour suprême, Zhou Qiang, a indiqué que les tribunaux avaient traité l'an passé 45.000 affaires de corruption impliquant 63.000 personnes, contre 34.000 affaires en 2015. Le taux de condamnation des tribunaux chinois s'est élevé à 99,92% en 2016.
La lutte anticorruption : moyen d'écarter des rivaux politiques ? Zhou Qiang a par ailleurs souligné que la "sanction sévère réprimant le crime de mise en danger de la sécurité nationale" commis par des défenseurs des droits de l'homme avait été une avancée majeure en 2016.
ONG et experts dénoncent un durcissement croissant de la répression contre les voix critiques à l'égard du régime, réduisant drastiquement les moyens d'action légaux des militants sous le règne de Xi Jinping. Celui-ci supervise une campagne très médiatisée visant à éradiquer la corruption. Certains analystes y voient également un moyen de faire tomber des rivaux politiques.