Le secrétaire d'Etat britannique aux Entreprises Andrew Griffiths a démissionné du gouvernement conservateur de Theresa May après des révélations, publiées dimanche dans le Sunday Mirror, sur des messages à caractère sexuel envoyés par cet homme marié à deux jeunes femmes. Interrogé à se sujet, son ministère a indiqué que Andrew Griffiths avait quitté ses fonctions pour des "raisons personnelles".
2.000 messages à une serveuse de 28 ans. Selon le journal dominical, le secrétaire d'Etat, marié et père de famille, a envoyé quelque 2.000 messages en l'espace de trois semaines à une serveuse de 28 ans et à son amie avec qui il était entré en contact via les réseaux sociaux. Le secrétaire d'Etat leur aurait proposé de louer un appartement pour avoir des relations sexuelles et serait vanté d'être courtisé en raison de sa position. "Je suis très demandé. Le pouvoir est un aphrodisiaque", indique un des messages cités par le journal.
"Montre à papa quelque chose de cochon". Le Sunday Mirror affirme également que le député a payé plusieurs centaines de livres les deux jeunes femmes pour obtenir des photos et vidéos sexy. "Montre à papa quelque chose de cochon", dit-il dans un message, estimant "l'avoir mérité" après une grosse journée de travail au Parlement.
"J'ai profondément honte de mon comportement". "J'ai profondément honte de mon comportement qui a plongé ma femme et ma famille, à qui je dois tout, dans une détresse indescriptible, et mis la Première ministre et le gouvernement dans un grand embarras", déclare Andrew Griffiths dans un communiqué publié par le journal. "J'ai remis ma démission (...) vendredi", ajoute-t-il. "Je ne cherche pas à excuser mon comportement et je demanderai l'aide d'un professionnel pour m'assurer que cela ne se reproduise plus".
"Utilisée pour la satisfaction de cet homme riche". Une des femmes concernées a confié au Sunday Mirror s'être sentie "sale", étant donnée la nature des messages. "J'avais l'impression d'être utilisée pour la satisfaction de cet homme riche". Entre autres faits d'armes, Andrew Griffiths avait dénoncé récemment les arguments des grands groupes britanniques pour justifier l'absence de femmes aux postes de direction, après la publication d'un rapport sur ce sujet réalisé sous la houlette du gouvernement.