Quatre camions sillonnant 471 petites villes de France pour y diffuser les hologrammes enregistrés de leurs candidats : La France insoumise a présenté jeudi à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, l'"opération 471" de sa campagne pour les européennes, à destination de "la France des oubliés".
Des réunions publiques en hologrammes. Une fois installé sur une place ou un marché, chacun de ces petits camions baptisés "holovans" ouvrira ses portes pour dévoiler, grâce au système conçu par la société Videlio, l'hologramme de candidats Insoumis qui donneront ainsi des réunions publiques à destination de groupes de dizaines de personnes. L'image sera pré-enregistrée et non en direct comme ce fut le cas pour l'hologramme de Jean-Luc Mélenchon durant des meetings de sa campagne présidentielle. Les enregistrements seront renouvelés au moins tous les mois, en fonction de l'actualité de la campagne.
"Une prouesse technologique". "Ça paraît simple, mais c'est une prouesse technologique, la première fois au monde où une campagne électorale va utiliser 471 fois un hologramme pour se rapprocher des gens", a souligné la tête de liste, Manon Aubry, lors d'un point presse. "Cet outil permettra d'intéresser davantage les gens à une élection pour laquelle il n'est pas facile de mobiliser", a expliqué Manuel Bompard, numéro 2 de la liste, lors d'un point presse. LFI, a-t-il confié, a ainsi ciblé des villes qui comptent entre 3.000 et 25.000 habitants et où Jean-Luc Mélenchon avait fait de bons scores en 2017, afin d'inciter ces électeurs à retourner aux urnes.
Pas plus de 10% du budget de la campagne. Les camions prendront du 6 février au 24 mai la route dans quatre grandes zones, à raison de huit étapes par semaine. Le parcours Nord reliera Reims à Paris puis Lille ; le parcours Ouest Bordeaux à Nantes puis Rennes ; le parcours Est Strasbourg à Besançon et Clermont-Ferrand puis Lyon ; le parcours Sud Cannes à Marseille, Montpellier puis Toulouse. Ce dispositif ne prendra pas plus de 10% du budget de la campagne insoumise, a affirmé Manuel Bompard.