En ce début de week-end de Pâques, le risque d'accidents est accru. Outre l'alcool qui reste le facteur le plus accidentogène, le phénomène de somnolence au volant représente aujourd'hui la deuxième cause de mortalité en France sur la route.
Pour lutter contre l'endormissement, plusieurs systèmes d'assistant à la conduite existent. Ces appareils croisent automatiquement quatre paramètres : vos variations de vitesse, la trajectoire de votre véhicule mais aussi la durée de votre temps de conduite ainsi que l'heure. Selon les statistiques, plus d'accidents ont lieu entre 14 heures et 15h30 ou entre 1 heure et 4 heures du matin.
"Un son assez désagréable"
Des appareils utiles mais qui étaient dans le collimateur du gouvernement, notamment pour leur rôle de détecteurs de radars. Après avoir voulu les interdire, le gouvernement était revenu sur sa décision.
Pour limiter ce phénomène de somnolence au volant, ces appareils ont néanmoins dû se perfectionner. "Est-ce que vous êtes en somnolence ou pas ? L'utilisateur dira oui ou non. S'il l'est, il va recevoir des informations qui vont l'obliger à appuyer toutes les cinq minutes sur le produit. Cela émet un son assez désagréable pour le maintenir éveillé. Il indique aussi où l'aire de repos est la plus proche", a détaillé Fabien Pierlot fondateur de Coyote sur Europe 1.
Pour autant, prudence car les conducteurs ne doivent pas uniquement se baser sur ces appareils. Une bonne nuit de sommeil reste la meilleure parade contre les accidents.
Une bonne nuit de sommeil
"Il ne faut pas s'appuyer sur cette technologie pour dire : 'je peux faire n'importe quoi avec mon sommeil'. Parce qu'on a un peu la tentation de dire : 'puisque Coyote va me réveiller ou puisque la voiture va vibrer quand je vais dévier, je peux y aller'. Ne faites pas ça, parce que c'est comme si vous disiez 'je suis ivre, je vais m'appuyer sur la technologie'. C'est inconcevable", a insisté, le professeur Pierre Philip du CHU de Bordeaux, spécialiste de la somnolence au volant.
D'après les experts de la prévention routière, lorsqu'un conducteur a fait une nuit blanche, cela équivaut à un gramme d'alcool dans le sang.