Des gerbes d'eau qui lèchent les côtes et aspergent les badauds,une passerelle envahie par les touristes au mont Saint-Michel, voilà ce qu'on peut retenir du premier flux de la grande marée de samedi. Avec un coefficient de marée de 119 sur une échelle de 120, pendant cette “marée du siècle” les eaux sont montées vers 7 heures 45, avant de refluer. Un phénomène spectaculaire lié à l'horlogerie céleste, qui se produit en réalité tous les 18 ans et qui a donc transformé le le mont Saint-Michel en île ce matin.
Samedi soir, dernier acte de ce ballet aquatique, la mer est remontée une seconde fois peu après 20 heures. L'occasion pour un surfeur venu spécialement du Pays Basque de profiter du mascaret, ce phénomène de brusque montée des eaux observables seulement dans les estuaires et au bord des fleuves lors, justement, de grande marée.
Plut tôt, à Saint-Malo, quelque 20.000 personnes, selon la préfecture, avaient envahi la corniche, le "sillon", dès le lever du jour, pour assister à la grande marée du matin. Equipées de bottes, de cirés, de bonnets, elles ont immortalisé avec leurs appareils photos les panaches d'écume s'élevant au-dessus de la digue avant de les doucher.
Au Mont-Saint-Michel, des touristes, venus de tous les coins de France, mais aussi de nombreux étrangers se sont élancés même avant l'aube sur la passerelle qui mène à la Merveille, classée au patrimoine mondial par l'Unesco.
Parmi les touristes, deux ministres, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, étaient venus admirer la pleine mer samedi à l'aube au milieu du flot des touristes.
© DAMIEN MEYER / AFP
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