C'est une conséquence inattendue mais bien réelle de la grève à la SNCF : les pèlerinages à Lourdes sont en péril. Et pour cause : la plupart des trains spéciaux utilisés par les pèlerins sont supprimés.
Une solution de dernière minute. "Sois sans crainte", voilà le thème qui réunit 10.000 jeunes d'Ile-de-France au sanctuaire de Lourdes dès mercredi prochain. Mais en pleine grève SNCF, des craintes, il y en a eu beaucoup. Raphaël Arenou avait réservé huit TGV depuis un an pour emmener avec lui les fidèles de son secteur. Mais six d'entre eux ont été supprimés. Il a trouvé une solution au dernier moment. "On s'est dit qu'on allait faire venir nos pèlerins en cars. On s'est donc mis à la recherche d'une centaine de cars, que nous avons trouvés. Tout ça est un peu stressant, mais globalement, on va s'en sortir", raconte-t-il, soulagé, au micro d'Europe 1.
La crainte des annulations. Tous les pèlerins n'ont pas sa chance. Beaucoup de malades en fauteuil ne peuvent pas monter dans les cars. Josette Bourdeu, la maire de Lourdes, regarde son agenda avec inquiétude. "En juin, le pèlerinage des anciens combattants d'Algérie et d'Afrique du Nord, c'est plus de 14.000 personnes, et ils viennent en train. Même chose pour le pèlerinage militaire international : beaucoup viennent en train", observe-t-elle. "L'activité de Lourdes a toujours été basée sur les trains de pèlerinages", souligne l'édile.
La maire redoute aujourd'hui de perdre des dizaines de milliers de nuitées si la grève dure jusqu'à fin juin.