Trois jours après avoir défendu son "alibi" devant la juge d'instruction, Jacqueline Jacob, mise en examen pour le rapt et la mort du petit Grégory Villemin en 1984, a obtenu lundi l'assouplissement du contrôle judiciaire qui la tient éloignée de son mari, également suspecté, et de leur domicile.
Pas de contact avec son époux. La chambre de l'instruction de Dijon a accepté lundi de laisser rentrer chez elle Jacqueline Jacob, à Aumontzey, dans les Vosges, d'où elle était tenue éloignée depuis cinq mois, ont annoncé ses avocats. Jacqueline Jacob est "autorisée à retourner vivre chez elle, elle n'est plus tenue de résider strictement en Alsace", a déclaré un des ses avocats, Frédéric Berna, sur BFMTV.
Toutefois, Jacqueline Jacob ne pourra toujours pas entrer en contact avec son époux, qui doit être interrogé le 4 décembre par la juge, ni se rendre dans le département où il réside, en Haute-Marne.
Affaire Grégory: "Jacqueline Jacob est autorisée à retourner vivre chez elle", précise son avocat pic.twitter.com/T95CagJpTP
— BFMTV (@BFMTV) 20 novembre 2017
Soupçonnés d'être des "corbeaux". L'arrestation à la mi-juin des Jacob, jamais inquiétés auparavant, avait relancé cette affaire qui demeure une énigme depuis que le petit garçon de 4 ans avait été retrouvé, pieds et poings liés, dans les eaux de la Vologne. Brièvement écroués, ils avaient depuis l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile. "La deuxième étape, c'est que Marcel Jacob soit entendu et qu'il puisse lui aussi être autorisé à rentrer chez lui", a ajouté Me Berna. Les deux septuagénaires sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" auteurs de plusieurs lettres anonymes, et d'être impliqués dans le rapt et la mort de leur petit neveu, ce qu'ils contestent.