Les familles des disparus de Savoie, d'Isère ou encore de la Drôme s'impatientent. Depuis l'arrestation de Nordahl Lelandais, qui a avoué avoir tué Maëlys, huit ans, et du caporal Arthur Noyer, elles réclament que les dossiers non élucidés auxquels l'homme pourrait être lié soient examinés par la justice. Pour interpeller l'opinion publique, ces proches se sont réunis à Lyon, vendredi.
Un festival de musique en Savoie. Parmi eux, des membres de l'entourage de Jean-Christophe Morin, disparu en 2011 aux abords d'un festival de musique au fort de Tamié, en Savoie. Comme Ahmed Hamadou, évaporé au même endroit un an plus tard, le jeune homme a disparu sans laisser de trace. Aucune piste n'a depuis été dégagée par les enquêteurs dans aucune de ces deux affaires. Mais la proximité géographique entre le fort et les lieux que fréquentait Nordahl Lelandais pousse les familles à se poser des questions.
"Les familles sont en attente". Pour faire avancer les choses, les proches des deux hommes ont récemment porté plainte pour "enlèvement et séquestration", avec constitution de partie civile. Mais cette démarche n'a pas encore été prise en compte par la justice, et les investigations ne progressent pas, dénonce Didier Seban, leur avocat : "Il y a du travail à faire, les familles sont en attente."
"Personne ne vient chercher ces portables". "La famille de Jean-Christophe Morin a indiqué qu'elle avait les téléphones portables de celui-ci, qu'ils étaient à la disposition de la justice", explique par exemple le conseil. "Peut-être y trouvera-t-on la trace d'un appel de Lelandais, la présence de celui-ci dans l'annuaire téléphonique, des échanges SMS ?", interroge-t-il. "Personne ne vient chercher ces portables, personne ne les examine. Il serait temps que la justice se mette à l'heure du temps..."