Les effets de la sécheresse sont "beaucoup plus graves" dans la moitié est de la France que dans l'ouest et affectent surtout les cultures de maïs, les prairies, et l'élevage, a déclaré le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert lundi à l'AFP.
Une sécheresse de surface. Les "effets de la sécheresse se font surtout sentir sur le maïs et les prairies, donc par voie de conséquence sur l'élevage qui tape déjà dans les stocks de fourrage d'hiver", a déclaré le ministre lors d'une interview téléphonique. "Il s'agit d'une sécheresse de surface, et pas de profondeur, les réserves hydriques sont à un niveau correct dans beaucoup de régions", a-t-il ajouté, en précisant que "la situation est beaucoup plus grave dans la moitié est de la France que dans l'ouest".
Plusieurs dispositifs activés. Le ministre a confirmé qu'un certain nombre de dispositifs nationaux seront activés comme c'est le cas à chaque intempérie : dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) pour les parcelles touchées par la sécheresse et report de paiement des cotisations sociales auprès des caisses de la Mutualité sociale agricole (MSA).
Par ailleurs, sur le plan européen, il a rappelé que la Commission avait annoncé des mesures exceptionnelles pour les agriculteurs de l'Union européenne touchés par la sécheresse : augmentation du taux des avances sur les aides PAC (Politique agricole commune) versées à la mi-octobre, dérogation à certaines obligations de "verdissement", et utilisation en fourrage des ressources de jachères. Elles seront précisées en septembre.
"Nous allons mettre en place des aides au transport de foin pour transporter le fourrage dans les régions d'élevage où il en manque", a-t-il ajouté. Par ailleurs, le grand plan d'investissement français, prévoyant 5 milliards d'euros pour l'agriculture, va servir à financer de l'irrigation contrôlée dans les régions où il n'y en a pas" a-t-il dit.