Les Français de moins en moins séduits par les grandes villes. À partir du printemps 2020, la crise sanitaire et les confinements successifs ont donné lieu à d'importants mouvements de population au départ de Paris et des grandes aires urbaines vers des petites villes ou modestes. Ce phénomène n'était pas éphémère puisqu'il s'est prolongé en 2021 et 2022, selon une étude de l'Insee.
Le télétravail, facteur de départ
Sur les deux dernières années, les aires urbaines de moins de 200.000 habitants et leur couronne ont enregistré nettement plus d'installations que de départs. À l'image de Colmar, en Alsace, ou encore de Vannes, en Bretagne, la région la plus attractive de France devant la Corse et la Nouvelle-Aquitaine. C'est l'effet inverse pour les métropoles de plus de 700.000 habitants, qui perdent régulièrement des habitants, avec Paris en tête du classement.
Selon Isabelle Kabla-Langlois, directrice régionale Ile-de-France de l'Insee, le phénomène s'explique notamment par le développement du télétravail. "Un accès facilité au télétravail participe à ces mouvements migratoires en-dehors des grandes agglomérations. Une partie des personnes étant susceptibles de conserver leur emploi au même endroit. En particulier pour des départs à la bordure de l'Ile-de-France", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Le public le plus concerné par ces mouvements, ce sont les jeunes couples avec enfants à la recherche de logements plus spacieux. À savoir, lorsqu'un ménage quitte l'Ile-de-France pour s'installer en province, il gagne 18m2.