L’Ofpra est arrivé à Malte pour étudier les demandes d’asile des migrants débarqués cette semaine à La Valette, et secourus au large de la Libye. "Dans les prochaines heures, dès demain (vendredi), l’équipe va pouvoir débuter les entretiens avec ces personnes débarquées à La Valette pour s’assurer qu’elles relèvent bien du droit d’asile", explique jeudi dans Europe Soir Pascal Brice, directeur général de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Des entretiens avec les migrants. L’entretien de ces personnes suit la même procédure que celle conduite auprès des réfugiés en France. "Mais là, il s’agit de le faire sur place. Les officiers de protection et des interprètes seront là, afin d’entendre chacune de ces personnes, pour s’assurer qu’elles ont des craintes dans leur pays d’origine parce qu’elles ont fui des conflits, je pense notamment à la situation au Darfour, ou subit des persécutions… Toute chose qui peut permettre de vérifier qu’elles relèvent bien du droit d’asile", détaille Pascal Brice.
Une arrivée "rapide" en France. La France s’est engagée à accueillir 60 des 255 migrants arrivés à Malte ces derniers jours, comme cinq autres pays européens, à condition qu'elles relèvent bien du droit d'asile. "Il faut souligner qu’il s’agit d’une mobilisation européenne, cinq pays vont également accueillir une partie de ces passagers", rappelle le directeur de l’Ofpra. En revanche, pour les migrants qui ne relèvent du droit d’asile, il appartiendra à Malte de "décider du devenir de ces personnes", note Pascal Brice. Et le directeur de l’Ofpra d’assurer que les 60 réfugiés répondant aux critères de l’office arriveront quant à eux "rapidement" dans l’Hexagone, d’ici "quelques jours".