Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a souligné vendredi le risque de voir diminuer les indemnités chômage si l'ouverture de l'assurance chômage à davantage de démissionnaires se faisait "à enveloppe constante", plaidant pour "augmenter les recettes".
La métaphore du gâteau. Interrogé sur LCP sur ce projet du gouvernement d'élargir les possibilités d'indemniser des salariés après une démission, il a répondu que la question "mérite d'être étudiée". "Mais à enveloppe constante, on va répartir la misère", avec le risque de voir baisser les droits à indemnisation, car "si on prend le même volume d'argent, (...) si le gâteau est de la même taille et qu'il y a plus de gens pour en manger si je puis dire, forcément les parts seront plus petites". "Il faut travailler plus globalement sur l'ensemble de la protection sociale: le chômage, les retraites, les maladies" pour "augmenter les recettes", estime Philippe Martinez.
Début des négociations le 11 janvier. Or le gouvernement "en supprimant des cotisations sociales (maladie et chômage des salariés au 1er janvier, ndlr), supprime des recettes pour la protection sociale", a-t-il ajouté. Les négociations entre organisations patronales et syndicales sur la réforme de l'assurance chômage doivent débuter le 11 janvier, selon plusieurs syndicats. Dans son document d'orientation envoyé mi-décembre aux partenaires sociaux, le gouvernement les invitait à négocier sur l'ouverture du régime aux indépendants et à davantage de démissionnaires (70.000 démissionnaires sont déjà indemnisés chaque année), ainsi que sur un système pour "lutter contre la précarité".