Un membre de l'entourage de l'auteur de l'attentat du 14-Juillet à Nice, qui avait fait 86 morts en 2016, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire début août, a indiqué jeudi une source judiciaire, confirmant une information de LCI.
Hamdi Zagar est le deuxième des neuf mis en examen dans ce dossier à être remis en liberté surveillée, après la libération il y a un an d'une femme soupçonnée d'avoir participé à la fourniture d'armes du tueur. L'homme de 38 ans a été remis en liberté le 1er août après deux ans d'incarcération, "les juges n'ayant pas renouvelé sa détention provisoire", selon la chaîne d'information.
Mis en examen et écroué quelques jours après l'attentat. Interpellé le 25 juillet 2016, il avait été mis en examen et écroué quelques jours plus tard, soupçonné d'avoir pu apporter une aide à l'auteur de l'attentat, Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Le 14 juillet 2016, ce chauffeur-livreur tunisien de 31 ans avait tué 86 personnes et blessé 400 autres en lançant son camion sur la foule après le feu d'artifice de la fête nationale, selon un mode opératoire préconisé par l'organisation État islamique. Avec son pistolet, il avait ouvert le feu sur des policiers à plusieurs reprises, avant d'être abattu.
Il avait été pris en photo devant le camion. Deux jours plus tôt, Hamdi Zagar s'était fait photographier avec son téléphone par le tueur devant le camion, un geste qui visait, selon lui, à le compromettre: "J'ai l'impression qu'il veut se venger de moi", avait déclaré ce père de trois enfants, en instance de divorce, dont le frère a épousé la sœur de Lahouaiej Bouhlel. En novembre 2017, une Franco-Albanaise de 43 ans, Enkeledja Zace, a elle aussi été remise en liberté par un juge d'instruction antiterroriste dans ce dossier, contre l'avis du parquet.
Une revendication opportuniste de Daech ? Si les investigations ont révélé une fascination du tueur pour l'ultra-violence et la propagande djihadiste, les enquêteurs s'interrogent sur une possible revendication opportuniste de son action par l'organisation EI. L'enquête n'a pas permis de retrouver une profession de foi ou une marque d'allégeance du tueur au groupe djihadiste et aucun élément ne permet d'établir que l'attaque de Nice a été téléguidée par le groupe EI depuis les zones irako-syriennes.