Avant le match France-Israël, une manifestation «stop génocide» près de Paris

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avec AFP / Crédit photo : Ian LANGSDON / AFP
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi soir à Saint-Denis, près de Paris, pour exprimer leur opposition à la présence du président Emmanuel Macron et d'autres hauts responsables au match France-Israël au Stade de France. Le député LFI Eric Coquerel a notamment déclaré que cette présence pouvait être perçue comme un soutien indirect à la politique israélienne à Gaza.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi soir à Saint-Denis près de Paris pour demander à la France de dire "stop au génocide" à Gaza, avant le match France-Israël au Stade de France, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des accusations de génocide en Gaza évoquées par les manifestants

Le slogan du rassemblement était "on ne joue pas avec le génocide", le jour même où un comité spécial de l'ONU a conclu jeudi que les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza "correspondent aux caractéristiques d'un génocide".

Ceint de l'écharpe tricolore, le député LFI Eric Coquerel a lancé devant quelques centaines de manifestants réunis sur la place du Front populaire à Saint-Denis , deux heures avant le coup d'envoi de la rencontre: "C'est un match de seconde zone mais, fait rare, on annonce la présence du président de la République, du Premier ministre, du ministre de l'Intérieur, de deux anciens présidents. Comment voulez-vous que Benyamin Netanyahou n'entende pas vous pouvez continuer le génocide ?"

Rejet de l'impunité israélienne et pressions pour des actions concrètes

"La France regarde ailleurs ou plus exactement elle regarde un match France-Israël", a ajouté Eric Coquerel, qui a cependant estimé qu'"un premier boycott est réussi puisqu'il y a moins de 20.000 inscrits" pour assister à ce match.

Parmi les manifestants, Mohamed, juriste de 26 ans ne souhaitant pas donner son nom, juge que "le problème, ce soir, c'est que Emmanuel Macron vient ainsi apporter son soutien à un gouvernement israélien clairement génocidaire, il aurait dû s'abstenir d'assister au match, condamner Israël et appeler à des sanctions, c'est la moindre des choses". "Ce qui nous choque, c'est l'absence de réaction des gouvernements occidentaux, l'impunité dont bénéficie Israël", dit un autre manifestant, Sébastien Wildmann, soignant de 48 ans, membre du collectif Les blouses blanches de Gaza, dénonçant le bombardement d'un hôpital ou d'un camp de réfugiés.

Au nom d'Urgence Palestine, qui appelait à manifester, Neva Bekhtari a lancé au micro: "Notre objectif est de dénoncer l'impunité d'Israël accueilli les bras ouverts en France, même si grâce à notre pression, le ministre des Finances israélien (Bezabel Smotrich) n'est finalement pas venu" à Paris mercredi pour participer à un gala de soutien à Israël controversé, qui se tenait dans un lieu secret de la capitale.