Cinq jours de Féria de vendredi soir jusqu'à mercredi prochain et 500 agents des forces de l'ordre mobilisés. Le service jusqu'à aujourd'hui était gratuit pour la ville de Béziers. Mais l'Etat a changé de braquet et a décidé de faire payer la note par la municipalité, selon une information révélée vendredi par France Bleu Hérault. Le maire, Robert Ménard, désapprouve cette décision qui va mettre à mal, selon lui, les finances de sa commune.
700.000 visiteurs. A partir de vendredi soir, pour la Féria de Béziers, deux compagnies de CRS, les policiers de Béziers mais aussi certains des départements limitrophes, des douaniers, une équipe du RAID, certaines de la BAC et des gendarmes vont être mobilisés pour assurer la sécurité des 700.000 visiteurs attendu.
Il faut "raisonner autrement". Or, si la Féria représente "des recettes pour les commerçants et les arènes", ce sont "des dépenses pour l'Etat", rappelle Christian Pouget, sous-préfet de Béziers. Et de prévenir : "il va falloir raisonner autrement et intégrer dans les budgets des festivités le coût de la sécurité". Sur le Tour de France, la sécurité est déjà payée par les autorités locales. A Béziers même, le club de football paye la prestation de la police les soirs de matches, se justifie le sous-préfet.
"Incapable de faire face à ces dépenses", prévient Ménard. L'annonce a fortement déplu à Robert Ménard, le maire de Béziers. "L'Etat veut remplir ses caisses", a-t-il déploré au micro de France Bleu Hérault. Mais selon lui, "on sera incapable de faire face à ces dépenses". D'autant plus que la municipalité dépense déjà pour la sécurité de sa Féria avec la mobilisation de 87 policiers municipaux et de 140 agents privés de sécurité. L'édile cependant avance une possibilité pour faire face à cette nouvelle dépense échue de l'Etat : faire payer, comme à Bayonne, l'entrée de la Féria.