La Première ministre britannique Theresa May et le prince William commémoreront mercredi le centenaire de la bataille d'Amiens, début d'une offensive alliée qui précipita la défaite de l'Allemagne dans la Première Guerre mondiale, en présence de 3.200 invités dont des descendants de combattants.
Hauts représentants anglo-saxons. La cérémonie, prévue de 15 heures à 16h15, se déroulera en la cathédrale Notre-Dame et devrait commencer par une allocution de l'évêque d'Amiens suivie d'une prise de parole du duc de Cambridge. Pour représenter la France, la ministre des Armées Florence Parly et sa secrétaire d'Etat Geneviève Darrieussecq y assisteront. Des hauts représentants canadiens, américains, australiens, irlandais et nord-irlandais, et l'ancien président allemand Joachim Gauck seront également présents pour rendre hommage aux dizaines de milliers de soldats morts pendant cette bataille, premier succès des alliés passant résolument à l'offensive dans le Nord de la France.
Lettres et hymnes. Des militaires et diplomates de chaque pays liront des lettres de soldats ou d'infirmières envoyées à leur famille et des messages d'officiers censés galvaniser leurs troupes, entre autres. Ces lectures seront entrecoupées d'hymnes et de chants interprétés par l'orchestre central de la Royal Air Force et le Choeur national des jeunes de Grande-Bretagne.
Echanges. En fin de cérémonie, Theresa May et le prince William devraient échanger avec des descendants de combattants de cette bataille qui lança "l'offensive des Cents Jours", une série d'attaques qui repoussèrent les forces allemandes de plus en plus loin, aboutissant à la signature de l'armistice le 11 novembre 1918.
Offensive du général Foch. Durant l'année 1918, l'armée allemande lance plusieurs offensives, sans qu'aucune ne soit décisive. Les alliés, qui disposent désormais d'un commandement unique, estiment qu'il est temps de contre-attaquer, notamment grâce à la présence du fort contingent de soldats américains, environ 650.000 à la fin du mois de juillet, et de leur supériorité technique (chars et avions). Le général Foch décide alors de lancer une offensive pour protéger la voie ferrée vitale reliant Paris à Amiens, gigantesque plaque tournante logistique et centre névralgique du transport ferroviaire entre le front et le reste du pays.
"Deuil de l'armée allemande". Le 8 août 1918 au matin, une attaque est lancée entre Albert et Montdidier, au sud d'Amiens en Picardie, avec l'aide de 600 chars et 2.000 avions. Les alliés font reculer de plusieurs kilomètres l'armée allemande, faisant plusieurs dizaines de milliers de prisonniers allemands. Preuve de ce revers pour l'armée du Reich, le général Ludendorff qualifie le 8 août de "jour de deuil de l'armée allemande".