Près d'un millier de personnes se sont rassemblées vendredi après-midi devant le collège de Millas, près de Perpignan, pour rendre hommage aux six enfants du village tués et aux blessés dans la collision entre un TER et leur car scolaire le 14 décembre 2017.
Le cortège conduit par les parents des victimes. Une marche, lente et silencieuse, est ensuite partie du collège pour rejoindre le lieu de l'accident, le passage à niveau de Millas. Le cortège était conduit par les parents des victimes et des enfants, suivi de la ministre des Transports, Elisabeth Borne, des parlementaires des Pyrénées-Orientales et de nombreux élus, dont la présidente de l'Occitanie Carole Delga et le maire de Perpignan Jean-Marc Pujol.
Une marche blanche en hommage aux victimes de la #collision de #Millas, survenue il y a un an jour pour jour, part du collège Christian Bourquin et va jusqu'au lieu de l'accident où une minute de silence sera rendue
— France3Languedoc (@F3Languedoc) 14 décembre 2018
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De nombreux habitants avaient une rose blanche à la main. Certain portaient des tee-shirts blancs ou figurait le visage de jeunes victimes. Un dépôt de gerbe a eu lieu en fin de parcours, avant que ne soit respecté une minute de silence à 16h07, l'heure de la collision. La cérémonie s'est achevée par un lâcher de ballons.
La conductrice toujours au cœur de l'enquête. Plusieurs éléments de l'enquête mettent en cause la conductrice du car scolaire, malgré ses dénégations répétées. La quadragénaire, "dévastée" par la mort de six des 23 collégiens qu'elle transportait, avait été mise en examen moins d'une semaine après l'accident, pour homicides et blessures involontaires par imprudence. "En l'état de l'instruction", les expertises démontrent que la conductrice du car aurait bien franchi le passage à niveau alors que les "barrières étaient fermées", a indiqué le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux, quelques jours avant la commémoration du drame.
"Les conclusions d'expertises ne montrent aucun dysfonctionnement du passage à niveau. Les avertisseurs sonores et lumineux étaient en état de fonctionnement", avait souligné le représentant du parquet de Marseille compétent pour les accidents collectifs.
Quelques jours avant cette commémoration, au passage à niveau de Millas, des plots de béton condamnaient toujours les voies. La sonnerie était bardée de rubans jaunes "gendarmerie nationale". Des bouquets restaient accrochés aux grillages, ainsi qu'un petit mot : "A la mémoire de nos petits anges".