A chaque jour de grève, ils œuvrent dans l'ombre pour faire circuler, au moins, certains trains. L'équipe de Jean-Stéphane Monnet, directeur d'exploitation du réseau Transilien, crée chaque jour un "plan de transport", la liste des trains qui vont circuler le lendemain. Notre reporter s'est rendu près de la gare Montparnasse à Paris, là où a lieu l'arbitrage.
6.000 trains, 3.5 millions de voyageurs. "On cherche vraiment à s’assurer que toutes les lignes puissent être desservies au maximum pour qu'il y ait une proposition qui soit faite à chaque voyageur", explique Jean-Stéphane Monnet. Chaque jour dans une salle de réunion près de la gare Montparnasse transformée en cellule de crise, "les spécialistes matériels, conducteurs et des spécialistes des postes d'aiguillages" coordonnent les RER A, B ainsi que les trains de banlieue. Soit près de 6.000 trains empruntés par quelque 3,5 millions de voyageurs quotidiennement.
Plus de 95% des "plans de transport" tenus. Du côté des TGV, une cellule de crise a également été mise en place, cette fois au siège de la SNCF, à Saint-Denis. Là aussi, les équipes doivent jongler entre les jours de grève qui tombent en semaine ou le weekend, tout en s'assurant que la maintenance des trains a bien pu être effectuée. Jusqu'à présent, après dix jours de grève, la SNCF indique que plus de 95% de ses plans de transport ont été tenus.