Après douze heures et demie de vol et un trajet en bus, les 181 Français rapatriés de Wuhan, le centre de l'épidémie du coronavirus qui a tué au moins 213 personnes, sont arrivés dans le centre de vacances de Carry-le-Rouet. Un événement loin d'être passé inaperçu chez les habitants de cette ville des Bouches-du-Rhône globalement inquiets, et pour qui une réunion d'informations a été mise en place.
L'inquiétude de certains
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les autorités sont attendues au tournant par les riverains, a fortiori les voisins du centre de vacances transformé en zone de quarantaine pour les 14 prochains jours. "Quand on a soulevé le problème des poubelles, on nous a dit que ce serait traité sur place. Mais qu'en est-il des animaux errants ?", s'inquiète Marina, qui vit à deux pas du centre. "Aujourd'hui, on nous explique qu'ils ne doivent pas être en contact avec la population, et ils montent avec des fenêtres ouvertes [dans le bus] !", s'emporte-t-elle.
La curiosité des autres
Malgré tout, la réunion à laquelle assiste une centaine de personnes se déroule dans une ambiance relativement calme. Les questions sont nombreuses et portent surtout sur le confinement des rapatriés, ainsi que celui du personnel médical. Mais certains, plus soucieux d'avoir accès aux bonnes informations qu'inquiets, sont venus tout simplement en quérir, parfois par conscience professionnelle. C'est le cas d'Aude, qui travaille dans un centre médical de Carry-le-Rouet.
"Mes patients ne m'ont pas encore posé de questions sur le sujet, mais je sais que ça ne va pas tarder, et il va falloir gérer", souffle-t-elle au micro d'Europe 1. De son côté, le préfet a promis l'étanchéité totale du centre de vacances.