Corse : les dirigeants nationalistes proposent d'accueillir le navire de migrants Aquarius

Le navire Aquarius a secouru le week end dernier 629 migrants en mer Méditerranée mais depuis, il n'a toujours pas accosté.
Le navire Aquarius a secouru le week end dernier 629 migrants en mer Méditerranée mais depuis, il n'a toujours pas accosté. © FEDERICO SCOPPA / AFP
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avec AFP , modifié à
Gilles Simeoni a proposé mardi que la Corse accueille le navire Aquarius et ses 629 migrants.

Les dirigeants nationalistes de Corse ont proposé mardi matin d'accueillir sur l'île le navire affrété par une ONG qui a secouru 629 migrants en Méditerranée, assurant que la "Corse ne pouvait pas rester insensible à un drame qui se joue pas très loin de ses rivages". 

L'Aquarius en Corse ? Enjeu d'un bras de fer entre l'Italie et Malte, qui refusaient tous deux de le laisser accoster, l'Aquarius devait finalement se diriger vers Valence, une fois que les migrants à son bord auront été transbordés sur un bateau des garde-côtes italiens et un bateau de la marine italienne, qui accompagneront l'Aquarius vers l'Espagne.

"Manque de vivres, mauvaises conditions météo, et port espagnol trop éloigné : face à l'urgence, le conseil exécutif de Corse propose à @SOSMedFrance d'accueillir l'#Aquarius dans un port #corse", avait auparavant tweeté mardi matin le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni.

"Naturel d'ouvrir un port corse". Le président de l'Assemblée de la Corse, Jean-Guy Talamoni, s'est aussi exprimé sur le sujet via Twitter. "#Aquarius : l’Europe doit traiter de façon solidaire la question humanitaire. Compte tenu de la localisation du navire et de l’urgence, mon avis est qu’il serait naturel d’ouvrir un port corse pour porter secours à ces personnes en détresse", a écrit le responsable politique sur le réseau social. 

Direction l'Espagne. Cette proposition survient au lendemain de celle du gouvernement socialiste espagnol après que l'Italie, puis Malte aient refusé d'ouvrir ses ports à ce navire. Les dirigeants de l'ONG SOS Méditerranée, après avoir juger que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies pour mener le bateau jusqu'au port de Valence, a finalement annoncé mardi qu'ils acceptaient finalement l'offre de Madrid.