Une centaine d'élus franciliens ont manifesté jeudi devant Matignon pour rappeler le gouvernement à ses engagements sur la réalisation de plusieurs lignes du futur supermétro dont l'abandon risquerait d'aggraver la "fracture territoriale", a indiqué l'un d'entre eux. Venus du Val-d'Oise, de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, sénateurs, maires et conseillers départementaux, ceints de leur écharpe tricolore, ont manifesté à distance des bureaux du Premier ministre.
"Maintenir les lignes 16 et 17". La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse participait à ce rassemblement témoignant d'un "consensus politique sur la nécessité de maintenir les lignes 16 et 17 dans les arbitrages qui seront rendus" prochainement, a déclaré le maire PS de Gonesse, dans le Val-d'Oise, Jean-Pierre Blazy. Depuis plusieurs semaines, des rumeurs bruissent quant à un possible abandon du tracé de certaines lignes du Grand Paris Express en raison du surcoût du chantier. Ce surcoût pourrait compromettre l'engagement de la France de ramener son déficit sous les 3% du PIB.
.@vpecresse et les élus d’IDF demandent au @gouvernementFR des gages de maintien de la ligne 17 du Grand Paris Express ! #TransportsIDFpic.twitter.com/YxUUQo0r49
— les Républicains IDF (@RepIDF) 12 octobre 2017
"Un enterrement de première classe". "Lundi, le préfet de région Michel Cadiot m'a dit sans détour que, dans le rapport qu'il vient de rendre au gouvernement, il préconise le report de la ligne 17", en particulier le tronçon nord devant relier Le Bourget à l'aéroport de Roissy, a expliqué l'élu. "Mais, pour nous les élus qui sommes instruits par l'expérience, ce report équivaut à un enterrement de première classe", a ajouté Jean-Pierre Blazy. "On ne peut pas pleurer sans cesse sur le sort des habitants du nord-francilien, parler de relégation, de fracture territoriale et, quand les projets arrivent à maturité, dire qu'on va les décaler", a fustigé le maire. L'élu du Val-d'Oise appelle Emmanuel Macron à "tenir ses engagements" de campagne, rappelant que le Grand Paris Express, lancé par Nicolas Sarkozy, avait été "confirmé" par François Hollande.