L'hypothèse d'une implication de Nordahl Lelandais, soupçonné d'avoir enlevé et tué la petite Maëlys, dans la disparition en 2003 d'Estelle Mouzin, a été "vérifiée et la porte a été refermée", a indiqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête. Europe 1 a eu la confirmation de cette information. Au moment où a disparu la fillette, en janvier 2003, Nordahl Lelandais se trouvait en Guyane avec le 132ème bataillon cynophile et n'est rentré au camp militaire de Suippes, dans la Marne, que plusieurs semaines plus tard.
Le père d'Estelle pas informé. L'avocat du père d'Estelle Mouzin avait demandé dès septembre au juge chargé du dossier de sa disparition de se mettre en relation avec les enquêteurs de l'affaire Maëlys, disparue en août lors d'une fête de mariage en Isère. Il avait précisé qu'en 2003, Nordahl Lelandais, alors âgé de 19 ans, se trouvait à Suippes, à environ 150 kilomètres de Guermantes, lieu de la disparition d'Estelle.
Éric Mouzin, le père d'Estelle, a assuré à l'AFP ne pas avoir été informé de l'abandon de la piste Lelandais. Si ce résultat se fonde uniquement "sur l'exploitation de la téléphonie", ce n'est pas suffisant pour infirmer l'hypothèse d'une implication de l'ancien maître-chien, a jugé Éric Mouzin, qui plaide pour la création d'un pôle de juges spécialisés dans les enlèvements d'enfants afin de favoriser la résolution de ces affaires.
À chaque enlèvement ou tentative d'enlèvement d'enfant, des vérifications (ADN, téléphonie, etc) sont faites pour savoir si Estelle aurait pu croiser la route de suspects, a rappelé Éric Mouzin. Le 9 janvier 2003, la fillette avait disparu vers 18 heures sur le chemin entre son école et son domicile. Malgré plusieurs opérations de police de grande envergure et une mobilisation massive de sa famille, l'enfant est restée introuvable.