Des fouilles ont repris lundi chez une ex-femme du tueur en série Michel Fourniret à Clairefontaine (Yvelines), dans l'affaire Estelle Mouzin, disparue à l'âge de neuf ans en 2003 en Seine-et-Marne, a indiqué mardi à l'AFP une source proche de l'enquête.
"Une campagne de fouilles a repris dans cette affaire", a expliqué la procureure de Meaux, Dominique Laurens précisant que des militaires spécialisés en fouilles opérationnelles participaient aux recherches. Le domicile de cette proche de Fourniret avait déjà été fouillé en septembre, sans résultat.
En septembre, "nous n'avions pas pu tout vérifier". En septembre, "nous n'avions pas pu tout vérifier et nous n'avions pas cette unité spécialisée à nos côtés, qui nous permet de faire des recherches plus approfondies", a ajouté la procureure.
Condamné une première fois à la perpétuité en 2008 pour sept meurtres de jeunes femmes ou adolescentes, Michel Fourniret, 76 ans, a reconnu en février avoir tué deux autres jeunes femmes disparues dans les années 90 dans l'Yonne, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece.
Des "aveux en creux".Lors de ces aveux, le tueur en série a livré des "aveux en creux" sur son implication dans la disparition d'Estelle Mouzin, avait estimé l'avocate du père d'Estelle Mouzin, demandant que la piste soit de nouveau explorée. Depuis la disparition d'Estelle Mouzin, à l'âge de neuf ans, alors qu'elle rentrait de l'école en janvier 2003 à Guermantes, la piste Fourniret a été plusieurs fois été explorée, sans succès.
Début 2007, la police avait une première fois mis "l'ogre des Ardennes" hors de cause dans cette affaire. Six ans plus tard, l'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n'avait pas non plus permis de trouver de traces d'Estelle. L'avocat de Michel Fourniret avait alors rappelé que son client niait tout lien avec l'affaire. Le 16 novembre, le tueur en série a été condamné une deuxième fois à la réclusion criminelle à perpétuité, pour l'assassinat de la femme d'un ex-codétenu, Farida Hammiche, afin de lui dérober le magot du "gang des postiches".