Un début d'apaisement chez Sanofi. Les syndicats, en grève reconductible depuis la semaine dernière pour protester contre la cession attendue d'Opella, la filiale santé grand public de Sanofi, ont appelé lundi à "suspendre temporairement" leur mobilisation après des garanties apportées à l'opération.
La fédération chimie-énergie de la CFDT appelle "à suspendre temporairement la mobilisation tout en restant très attentive, vigilante et mobilisée dans les négociations exclusives" entre le géant pharmaceutique et le fonds d'investissement américain CD&R, selon un communiqué de presse. La CGT va aussi lever le mouvement de grève "à partir de mardi soir", a indiqué à l'AFP Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France.
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Une série d'engagements
La FCE-CFDT "ne peut se satisfaire" de l'annonce faite par Sanofi lundi matin de mener des négociations exclusives avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder 50% de sa division Opella, pour une valeur d'entreprise d'environ 16 milliards d'euros. Mais "force est de constater que la forte mobilisation des salariés du groupe, des adhérents CFDT et de la fédération, aura permis d'obtenir certaines garanties pour l'avenir", ajoute le communiqué. Les syndicats ont pointé ces derniers jours le risque d'une "casse sociale" dans les 1.700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 480 sur son site de Compiègne (Oise) et 250 dans son usine de Lisieux (Calvados).
Un accord entre l'Etat, Sanofi et CD&R a finalement été annoncé dimanche soir sur une série d'engagements écrits en matière d'emplois et de sécurité d'approvisionnement, avec des sanctions à la clé en cas de non respect de ces garanties.