Le Français Michaël Blanc, arrêté à Bali en 1999 avec de la drogue et lourdement condamné, devrait rentrer en France samedi, après avoir passé 19 ans en Indonésie, a déclaré sa mère, ajoutant que la date n'était pas encore arrêtée.
"Dans les démarches finales". Depuis 2014, ce cuisinier originaire de Haute-Savoie, âgé aujourd'hui de 45 ans et sorti de prison au bout de 14 ans, vit en liberté conditionnelle dans la capitale Jakarta, avec interdiction de quitter l'archipel d'Asie du Sud-Est jusqu'à l'expiration de son contrôle judiciaire samedi. Cependant, "nous n'avons encore pas de date officielle de départ, on est dans les démarches finales" avec les autorités indonésiennes, a déclaré jeudi la mère de Michaël Blanc, Hélène Le Touzey.
"Il faut voir toutes les administrations, la date du 21 (jour de l'expiration du contrôle judiciaire, ndlr) n'est pas encore arrêtée", a-t-elle ajouté. Dès que les démarches administratives seront terminées, la mère accompagnera son fils en France : "aucune raison d'attendre", a-t-elle dit.
"Se construire un avenir". La législation indonésienne prévoit que les détenus étrangers qui ont purgé la totalité de leur peine sont expulsés vers leur pays d'origine. A l'approche de ce retour en France, "je suis très heureuse, très soulagée, pleine d'espoir", a encore dit Hélène Le Touzey, contente que son fils "va pouvoir se construire son avenir" en essayant de retrouver un emploi.
Du haschisch dans des bouteilles. Michaël Blanc avait été arrêté à l'aéroport international de l'île touristique de Bali le lendemain de Noël en 1999, avec 3,8 kilos de haschisch dans des bouteilles. Il a affirmé qu'un ami les lui avait confiées pour les transporter. L'année suivante, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, échappant de justesse à la peine de mort.
Une peine commuée en 2009. En 2009, il a bénéficié d'une grâce présidentielle partielle, sa peine étant commuée en 20 ans d'emprisonnement. Sa libération conditionnelle en 2014 lui interdit de quitter l'Indonésie avant la fin de sa peine, le 21 juillet 2017, et au terme d'une année supplémentaire de mise à l'épreuve qui s'achève samedi, jour à partir duquel il devrait pouvoir rentrer au pays.