Vêtus de t-shirts rouges pour exprimer leur colère, en Martinique, des manifestants pointent du doigt la vie chère sur le territoire d’Outre-mer avec des prix trois à quatre fois plus chers par rapport à la métropole. Les prix ne semblent pas en adéquation avec sa population puisqu’un quart vit sous le seuil de pauvreté.
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Un kilo de tomates à sept euros
Dans les supermarchés martiniquais, les prix de l’alimentaire s’envolent. "Un pack de lait coûte normalement trois euros. Ici, il coûtera entre dix et onze euros", s’est indigné Jean-Claude, un père de famille. De son côté, une autre cliente s’alarme sur le prix des tomates qui affichent un montant de sept euros le kilo pour celles cultivées en France et 5 euros pour les locales. "C’est devenu un luxe de manger des légumes et des fruits frais", a-t-elle ajouté.
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Des prix "40% plus cher" que dans l'Hexagone
Pour l'ancien député de Fort-de-France, Johnny Hajjar, auteur d'un rapport parlementaire sur la vie chère en Martinique, l'État doit renforcer le contrôle des pratiques commerciales. "Toute la question des concentrations, c'est-à-dire de celles et de ceux qui maîtrisent les chaînes d'approvisionnement. La question de l'accumulation des marges aussi, parce qu'il n'y a pas de transparence. L'enjeu, il est là". Selon l'INSEE, les prix de l'alimentaire sont 40 % plus chers en Martinique par rapport aux prix moyens constatés dans l'Hexagone.