L'interpellation a eu lieu en douceur. Peu avant 7 heures, mardi matin, une cinquantaine de gendarmes ont arrêté un car immatriculé en Russie qui venait de quitter un hôtel de Mandelieu-La Napoule, dans les Alpes-Maritimes. Sous escorte, le véhicule a été conduit jusqu'à la gendarmerie voisine, avant que commence le contrôle de 29 des occupants.
Mandelieu, une base de repli. Car selon des renseignements de la cellule anti-hooligans, des individus présents dans le car auraient pu participer aux violences de ce week-end à Marseille, avant, pendant ou après le match qui opposait la Russie à l'Angleterre dans le cadre de l'Euro de football. Certains supporters russes ont été vus revenant de la cité phocéenne. Selon un commerçant situé à proximité de l'hôtel où ils ont été interpellés, ces derniers se seraient vantés d'avoir "cassé de l'Anglais". Située à 1h30 de Marseille, la ville de Mandelieu-La Napoule pourrait donc être une base de repli discrète pour ces hooligans violents. Ces derniers devaient partir mardi matin vers Lille. L'équipe russe doit en effet disputer son prochain match mercredi, contre la Slovaquie, au stade Pierre-Mauroy.
Expulsion à venir. Les opérations de contrôle ont été effectuées en coordination avec la Division internationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) afin de vérifier si certains de ces supporters font partie d'une liste de hooligans "dits à risque", a précisé le sous-préfet, François-Xavier Lauch. Si les contrôles n'étaient, mardi matin, toujours pas terminés, les autorités avaient d'ores et déjà décidé de placer certains hooligans en rétention pour les expulser de France.