Personnalisation des parcours des professeurs, réorganisation des académies : Édouard Philippe et Jean-Michel Blanquer ont dévoilé jeudi les principaux axes de la réforme de l'Éducation nationale, initiée dans le cadre d'une réforme globale de la sphère publique.
Trente milliards d'économies d'ici 2022. Ces mesures s'inscrivent dans la réforme de la fonction publique initiée par le Premier ministre, qui ambitionne de réaliser 30 milliards d'euros d'économie d'ici 2022. Le gouvernement cherche "à faire de profondes transformations, pas de petites économies", a déclaré le Premier ministre dans une interview conjointe avec le ministre de l'Éducation, accordée au quotidien régional Ouest-France publié jeudi.
L'objectif est de "mieux organiser notre système éducatif pour que les moyens consacrés par la Nation à cette première priorité permettent la réussite de tous les élèves", a souligné Matignon dans un communiqué diffusé parallèlement à cette interview.
Création d'une prime pour les réseaux REP+. Le premier axe de cette réforme porte sur la formation initiale des professeurs qui, à l'heure actuelle, "ne nous donne pas satisfaction", a expliqué le ministre de l'Éducation. Il s'agit de développer le tutorat des futurs enseignants et de leur permettre d'échanger avec "des enseignants qui sont eux-mêmes au contact des élèves", a-t-il précisé. Il entend également favoriser la formation continue qui "doit valoriser les professeurs tout à la fois dans leur carrière et sur le plan financier".
Le gouvernement prévoit ensuite la création d'une prime spécifique qui sera attribuée dès la rentrée prochaine aux professeurs en école et en collège REP+ (réseaux d'éducation prioritaire), des établissements dits difficiles. Selon Jean-Michel Blanquer, une prime de 1.000 euros nets va être distribuée en septembre aux personnels des REP+, puis 2.000 euros un an plus tard et 3.000 euros en septembre 2020.