Le 23 mars, il avait bousculé Geneviève Legay, une militante d'Attac de 73 ans qui manifestait avec d'autres "gilets jaunes" à Nice. Le major V. a reconnu cet incident auprès de la sûreté départementale quelques jours plus tard, tout en se disant "surpris". "Je pensais sincèrement avoir poussé un homme", a-t-il déclaré dans sa déposition, que Le Parisien s'est procurée.
"Sincèrement désolé"
Blessée, diagnostiquée avec plusieurs fractures au crâne et des côtes cassées, Geneviève Legay avait été hospitalisée. "C'est malheureux pour [elle], mais j'étais dans une charge ordonnée légalement", a expliqué le major V., qui avait d'abord nié toute implication avant de revenir sur sa version lorsque la sûreté départementale lui avait présenté les vidéos. "Il faut dire que l'action a été très rapide et je me trouvais dans un mouvement général qui a pour but de gagner du terrain et de repousser toute personne quelle qu'elle soit sur notre passage", a poursuivi le fonctionnaire. "Nous étions dans un rétablissement de l'ordre public après sommations et ordre effectués."
"Sincèrement désolé" pour Geneviève Legay, le major V. se dit de "bonne foi", et a mis en avant le fait qu'il n'avait pas utilisé d'arme. "Sincèrement, j'ai poussé avec les mains quelqu'un qui venait sur notre ligne d'action lors de notre progression", a-t-il détaillé. Il doit être réentendu par l'IGPN.