Le mouvement de grève pour la défense des emplois et du pouvoir d'achat chez Carrefour démarrait "très fort" samedi matin, selon des sources syndicales. Selon les informations remontées à 10h, "environ 300 magasins" ont suivi le mouvement, a indiqué Sylvain Macé (CFDT). "Peut-être même plus", a ajouté Michel Enguelz, représentant de FO, premier syndicat du géant de la grande distribution.
Environ 50 % de grévistes. Selon Sylvain Macé, 170 hypermarchés (sur 220) étaient mobilisés et 130 supermarchés (sur environ 470), avec un taux de grévistes avoisinant "50%". Partout, la mobilisation se traduisait par des rassemblements devant les magasins, avec du "filtrage" aux entrées. Certains hypermarchés étaient complètement bloqués comme à Antibes, Nice Lingostière ou Port-de-Bouc, dans le Sud, selon les syndicats CFDT, FO et CGT.
Une trentaine hypers bloqués selon la direction. La direction du groupe Carrefour a de son côté indiqué que sur 220 hypermarchés, "une trentaine" étaient "bloqués" à 10h30. "Aucun supermarché, aucun magasin de proximité ni aucun entrepôt n'était bloqué" à cette heure, a souligné une porte-parole du groupe.
Des milliers d'emplois seront supprimés. L'appel à la grève, lancé par FO et la CFDT, relayé séparément par la CGT, intervient après l'annonce en janvier de la suppression de milliers d'emplois. Les syndicats protestent aussi contre le projet de passage en location gérance de plusieurs hypermarchés. L'annonce récemment d'une participation moyenne de 57 euros, contre 610 l'an dernier, a achevé de mettre le feu aux poudres.