Des personnels des urgences de plusieurs hôpitaux de Lyon en grève, pour certains depuis plusieurs mois, ont organisé lundi un "die in" pour réclamer "des moyens pour la santé".
Une trentaine de personnes allongées sur le sol en blouse blanche ou bleue devant l'Hôtel de Ville de Lyon ont feint à la mi-journée d'être mortes pour dénoncer "la saturation des urgences, des conditions de travail incompatibles avec la sécurité des patients et ingérables pour le personnel hospitalier".
"Archi-compliqué" cet hiver avec l'épidémie de grippe. "Nous nous mobilisons pour sauver notre système de santé et demandons l'embauche de personnels. On ne peut pas sacrifier la santé", explique Sarah Verborg, infirmière aux urgences de l'hôpital Édouard Herriot, dont les personnels sont en grève depuis début février, tout en assurant leur service. Aux urgences, "ce n'est pas tolérable d'attendre soixante-douze heures sur des brancards, de ne pas avoir le temps de changer un patient, de parler avec eux...". "Cet hiver, notamment, cela a été archi-compliqué avec l'épidémie de grippe. Ailleurs, les hôpitaux engagent des CDD pendant les vacances hivernales ou estivales selon les régions. Mais pas à Lyon", remarque cette infirmière.
Macron annoncera fin mai ses décisions. Ce mouvement inter-urgences de Lyon réunit le Centre hospitalier du Vinatier (psychiatrie), l'Hôpital Édouard Herriot, le Centre hospitalier Lyon-Sud, l'Hôpital Saint-Joseph-Saint-Luc et l'Hôpital de la Croix-Rousse. Alors que les hôpitaux français, particulièrement les services d'urgence, sont en crise, le gouvernement a annoncé mi-février "une réforme globale du système de santé". Dimanche soir, lors de son interview télévisée, le président Emmanuel Macron a indiqué qu'il annoncerait "fin mai" des décisions sur l'hôpital.