Le projet de loi d'orientation agricole a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale, ce mardi. Un texte qui s'est retrouvé sous le feu des projecteurs durant le mouvement de colère des agriculteurs, en début de semaine. Les sénateurs vont l'étudier dans les prochaines semaines. Ce texte, les paysans en attendent beaucoup, à l'image de Laure, une agricultrice de Haute-Garonne, le département où les premiers blocages d'autoroute ont été menés en janvier dernier.
"Il ne faut pas non plus nous prendre pour des pigeons"
Laure a été une des premières à se mobiliser durant l'hiver dernier. Malgré ses 174 hectares de terres, elle a enregistré 30.000 euros de perte en 2023. C'est peu dire qu'elle est impatiente de connaître l'issue des débats parlementaires. Revenu agricole, renouvellement des générations, souveraineté alimentaire et surtout simplification des normes, elle qui, régulièrement, est victime de contrôle qu'elle juge abusifs.
>> LIRE AUSSI - Projet de loi agricole : les députés rejettent en commission le «groupement foncier d'investissement» du gouvernement
"Quand on appelle 'atteinte à l'environnement', enlever un tronc d'arbre mort d'un ruisseau. Vous voyez, c'est ce genre de choses, je pense, sur lesquelles, il faut être un peu moins borné. Parce qu'enlever un tronc d'arbre qui est déjà mort, à un moment donné, j'ai envie de dire qu'il ne faut pas non plus nous prendre pour des pigeons". Laure fait partie de ces agriculteurs qui ont beaucoup attendu ces derniers mois et qui n'excluent pas de repasser à l'action si ces discussions à Paris ne donnent rien.