Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé samedi, lors de l'inauguration de la nouvelle ligne à grande vitesse Paris-Rennes, qu'il entendait mettre la priorité sur "les transports du quotidien" plutôt que sur de nouveaux "grands projets" tels que la LGV. "En venant inaugurer ce projet ce soir (...), je suis en train de vous dire : le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là", a-t-il confié.
TGV Paris-Rennes en 1h26, inauguré par Emmanuel Macron pic.twitter.com/pEYMjKzs30
— François Geffrier (@FrancoisGeff) 1 juillet 2017
"Financer le renouvellement des infrastructures." "Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, c'est celui des transports du quotidien, c'est celui de l'ensemble des mobilités prioritaires à mes yeux", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'entendait pas "relancer de grands projets nouveaux mais s'engager à financer le renouvellement des infrastructures".
"Un succès technologique." Le chef de l'Etat, qui venait de parcourir le trajet Paris-Rennes en moins d'une heure trente, a tout de même salué dans le LGV "un succès technologique" : "Près de 50 ans après le discours de Quimper du général de Gaulle et le lancement du plan routier breton qui a permis de désenclaver le territoire (...), c'est une nouvelle étape, décisive, pour l'accessibilité du territoire breton."
Paris-Rennes en 1h25. Les territoires se rapprochent avec le #TGVAtlantique ! pic.twitter.com/RhesJG1t58
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 juillet 2017
La LGV Paris-Bordeaux inaugurée en même temps. Ce samedi correspondait également à l'inauguration de la nouvelle LGV Paris-Bordeaux. C'est la première fois que deux LGV sont inaugurées en même temps. Le train inaugural pour Bordeaux, le premier à partir en début de matinée, est arrivé à destination avec à son bord le président de la SNCF, Guillaume Pepy, les ministres de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et des Transports, Élisabeth Borne.
"Bien des combats restent à mener." "Ce succès technique (...) ne doit en rien nous faire renoncer à penser à la mobilité du futur, car (...) bien des combats restent à mener : les infrastructures essentielles à notre attractivité sont insuffisamment entretenues", a estimé Emmanuel Macron avant d'ajouter : "La promesse que je veux qu'ensemble nous tenions pour les années à venir, c'est ceci : (...) ne pas relancer de grand projets nouveaux mais s'engager à financer le renouvellement des infrastructures (...), à les échelonner dans le temps."
"Loi d'orientation des mobilités." Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré qu'il souhaitait "que l'on parvienne dès le 1er semestre 2018 à une loi d'orientation des mobilités qui apportera enfin des réponses concrètes" : "Nous devons marquer une pause et réorienter nos priorités. L'Etat ne prendra plus de grands engagements, ne lancera plus de nouveaux grands chantiers tant que la loi d'orientation des mobilités ne sera pas adoptée."
Une chorale pour saluer l'arrivée de la LGV bretonne. La France doit "à présent davantage concentrer ses efforts, ses investissements sur la rénovation des réseaux existants, sur la réduction de la fracture territoriale qui s'est aggravée ces dernières années : c'est l'horizon de ce quinquennat", a ajouté le président, avant de se joindre à la chorale de la SNCF pour saluer l'arrivée de la LGV bretonne.