Après avoir atteint son pic lundi, la Seine devrait enfin amorcer sa très lente décrue. Les niveaux d'eau sont comparables à ceux de 2016. À l'époque, la crue avait causé 1,4 milliard d'euros de dégâts.
Plusieurs centaines de millions d'euros. Cette fois, ce montant devrait être largement inférieur, et ce pour deux raisons : l'étendue de la crue et la lenteur de la montée des eaux. En 2016, les bassins de la Seine et de la Loire avaient été touchés. Cette fois, la Seine concentre l'essentiel des sinistres. Résultat, la facture devrait être moins lourde. "En 2016, sur le bassin de la Seine, les dommages étaient de l'ordre d'1 milliard. Etant donné qu'on est sur un événement moins violent, on imagine que les dommages seront de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros", évalue Charles Baubion, expert en gestion des risques à l'OCDE.
Anticiper les dommages. Par ailleurs, cette fois, on ne constate pas de vagues, balayant tout sur leur passage. Depuis 2016, on sait surtout mieux anticiper. Stéphane Pénet, de la Fédération des assurances, note que les compagnies ont pris les devants avec leurs clients, "moyennant des SMS qui les préviennent de barricader, de mettre des blocs de sable pour éviter que l'eau ne rentre, de couper l'électricité… Il y a toute une série de conseils qui permettent d'éviter des dommages aggravés", explique-t-il.
Le mois de janvier étant la basse saison, le tourisme fluvial souffrira moins aussi. L'inquiétude concerne désormais la lenteur de la décrue. Les armateurs fluviaux n'espèrent pas retrouver une navigation normale avant trois semaines.