La France souhaite toujours trouver le moyen de sortir du glyphosate d'ici trois ans, a rappelé lundi Emmanuel Macron sur Twitter, malgré un vote européen réautorisant cet herbicide controversé pour cinq ans. après un vote à Bruxelles allant à l'encontre de la position défendue par Paris.
"Au plus tard dans trois ans". "J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans", écrit le chef de l'État sur Twitter.
J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans. #MakeOurPlanetGreatAgain
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 novembre 2017
"Trouver des alternatives crédibles". "Malgré le vote à Bruxelles, la France reste déterminée à sortir du Glyphosate en moins de cinq ans. Nous travaillons de concert avec tous les acteurs pour trouver des alternatives crédibles", a pour sa part rappelé Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot.
Malgré le vote à #Bruxelles , la #France reste déterminée à sortir du #Glyphosate en moins de 5 ans. Nous travaillons de concert avec tous les acteurs pour trouver des alternatives crédibles. @EU_Commission
— Brune Poirson (@brunepoirson) 27 novembre 2017
Pour de nouvelles méthodes d'évaluation. La France, par la voix de Matignon, "regrette" le vote européen et "souhaite que la Commission fasse rapidement, comme elle l'a annoncé, des propositions de réforme du cadre européen d'évaluation des substances chimiques, afin de renforcer sa transparence et son indépendance", a enfin enjoint le cabinet du Premier ministre Édouard Philippe.
Le ministre de l'Agriculture "heureux". Le ministre de l'Agriculture s'est lui déclaré "heureux que la Commission européenne ait pu enfin trouver un accord", a-t-il indiqué lors d'une conférence téléphonique, notant que la France avait "réussi à force de dialogue (...) à réduire de moitié la durée qui était prévue. Donc il faut utiliser ces cinq ans de manière positive", a encore plaidé Stéphane Travert. "Aujourd'hui, nous avons un calendrier", s'est réjoui le ministre.
Des ONG "se félicitent que la France ait maintenue son opposition". Dans un communiqué commun, Générations Futures, Foodwatch et la Ligue contre le cancer "se félicitent que la France ait maintenue son opposition au renouvellement de cinq ans". "Le gouvernement (français) doit maintenant mener le pays vers une sortie du glyphosate, en accompagnant les agriculteurs, comme il s'y est engagé et ce, indépendamment du verdict" européen, écrivent les ONG.
La FNSEA déplore que la France ait fait "bande à part". Dans un communiqué, le principal syndicat agricole français a pris acte lundi du vote des États membres de l'UE, saluant le "pragmatisme" d'un grand nombre d'États et déplorant que la France ait choisi de "faire bande à part". Parmi les États réunis au sein d'un comité d'appel, 18, dont l'Allemagne, ont voté pour le renouvellement pour cinq ans, neuf se sont opposés, et un s'est abstenu. La France avait annoncé son intention de voter contre.