Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a estimé lundi que la sécurité sanitaire des consommateurs n'était "pas négociable", après l'affaire de la contamination à la salmonelle d'un lait pour bébé de Lactalis.
Le Conseil national de la consommation réuni mardi. "Que chacun mesure bien ses responsabilités dans cette affaire, Etats, industriels, distributeurs, ou plateformes de distribution", a-t-il souligné. Jugeant que la sécurité des produits et des consommateurs était un des "intérêts vitaux" pour le pays, le ministre a indiqué avoir reçu dans la matinée des associations de consommateurs et des représentants des familles touchées par la crise. Il a par ailleurs annoncé qu'il allait réunir mardi le Conseil national de la consommation pour réfléchir à "une amélioration des procédures de retrait et de rappel, sur la base d'un diagnostic approfondi".
Enquête préliminaire. Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France (dont 18 avaient été hospitalisés) après avoir consommé un lait ou un produit d'alimentation infantile Lactalis infecté par la salmonelle, selon un nouveau bilan au 11 janvier. Ils vont tous "bien", selon l'agence sanitaire Santé publique France. Un nourrisson a également contracté la salmonellose en Espagne et un autre cas reste à confirmer en Grèce. Le PDG du groupe français Lactalis, Emmanuel Besnier, a promis d'indemniser toutes les familles touchées. Cela n'a pas convaincu l'Association des familles, qui s'interroge sur le rappel de 12 millions de boites dans 83 pays. Une enquête préliminaire a été ouverte pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui"