Promogil, la société d'exploitation du cirque Pinder, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Créteil (Val-de-Marne) le 2 mai dernier, rapporte lundi Ouest-France.
Une chute du chiffre d'affaires. C'est Gilbert Edelstein, le propriétaire du cirque depuis 1983 qui en a fait la demande à cause d'une baisse du chiffre d'affaires de 60% en mars et avril, a-t-il expliqué au quotidien régional. Mais la perte de vitesse du cirque est bien plus ancienne puisque Pinder a vu son chiffre d'affaires dégringoler de 7,4 millions d'euros en 2014 à moins de six millions en 2016.
De la crise aux militants de la protection animale. Une désertion que Gilbert Edelstein attribue d'abord à la crise économique. Avec des places entre 13 et 45 euros en 2017, cette sortie souvent familiale "coûte cher", reconnaît le patron de 80 ans. Il estime également que les attentats de ces dernières années ont rendu les spectateurs "plus frileux" quant il s'agit de se rendre dans des lieux accueillant des foules.
Gilbert Edelstein évoque également la semaine d'école de 4,5 jours qui aurait fait perdre de nombreux spectateurs scolaires. "En trois ans, on est passé de 450.000 spectateurs scolaires par an à 100.000". Enfin, les critiques émises contre les cirques qui mettent en scène des animaux auraient aussi joué un rôle.
Bientôt un "Pinderland". Pourtant, le patron de Pinder ne s'avoue pas vaincu. "Le cirque Pinder n'est pas mort", assure-t-il. Bien qu'il compte réduire l'activité itinérante, il poursuit son projet de parc d'attractions à Perthe-en-Gâtinais (Seine-et-Marne) baptisé "Pinderland".