Le parquet national financier (PNF), en première ligne dans l'affaire Fillon, est un "outil efficace" contre la corruption fiscale et financière, approuvé par "tous les députés", a déclaré mercredi le député Les Républicains Jean-Luc Warsmann. "Le parquet national financier est un outil efficace. Tous les députés l'approuvent. Les réticences initiales étaient injustifiées", a estimé le député Jean-Luc Warsmann lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, au cours de laquelle il a présenté un rapport d'information sur la fraude fiscale.
"Un acteur incontournable". "Le PNF fonctionne très bien, il est devenu un acteur incontournable malgré ce qu'en disent ses détracteurs", a ajouté la co-rapporteuse, la députée socialiste Sandrine Mazetier, dans une allusion à peine voilée aux critiques de François Fillon, qui l'avait qualifié de "pas compétent" sur son cas. Créé après l'affaire Cahuzac en 2013, le parquet national financier, dirigé par Eliane Houlette, enquête sur des affaires de corruption, d'escroquerie, de fraude fiscale ou de trafic d'influence. Concernant François Fillon, "l'enquête se déroule dans le strict respect de l'article 11 du code de procédure pénale" - qui régit le secret de l'enquête et la possibilité pour le procureur de rendre publics certains éléments - "avec la célérité et la sérénité appropriées", avait répondu le parquet national financier dans un communiqué.
Sandrine Mazetier a par ailleurs fustigé la baisse des effectifs au sein de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), qui selon elle "va à rebours du sens de l'histoire", en matière de lutte contre la fraude fiscale. La députée PS a lancé un appel "solennel" afin de "pérenniser voire augmenter les moyens financiers" de cette structure, où des proches de l'ancien Premier ministre ont été entendus la semaine dernière, tels son suppléant le député LR Marc Joulaud et deux de ses assistantes.